L'attraction du vide
Il faut un peu s'accrocher pour entrer dans ce livre (comme dans la plupart de ceux de Ellis d'ailleurs) tant il fait tout pour maintenir le lecteur dans une certaine confusion (profusion de...
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le 4 oct. 2010
13 j'aime
On aurait aimé un uppercut. On a eu une tisane tiède dans un gobelet en plastique. Ellis nous avait habitués à mieux : American Psycho, Moins que zéro… du vide stylisé, toxique, mais jouissif. Ici ? C’est du vide tout court. Une galerie d’étudiants en roue libre, aussi creux que prétentieux, coincés entre leurs soirées fades et leurs angoisses bourgeoises crasseuses.
La narration à plusieurs voix, censée donner du rythme ou du trouble, tombe à plat — probablement plombée par une traduction sans saveur, mais aussi par un fond qui n’a rien à dire. Oui, ils sont désabusés. Oui, ils couchent dans tous les sens. Et alors ? Même la déprime générationnelle mérite un minimum de nerf. Là c’est juste chiant et moi. La vacuité, c’est un art. Ici, c’est un prétexte.
En conclusion : un Ellis en mode pilote automatique, qui sert de la provoc lyophilisée à des lecteurs qui méritent mieux. Le nihilisme peut avoir du style — encore faut-il l’écrire avec un peu d’âme.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Romans : vivre le cœur écorché.
Créée
le 23 juil. 2025
Critique lue 5 fois
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