Si Molière avait eu un compte Instagram, nul doute que Les Précieuses ridicules auraient été sa meilleure story : deux influenceuses avant l’heure, prêtes à tout pour épater la galerie, mais qui se font pranker en beauté.
Ici, exit le naturel, place à l’excès : langage trop sophistiqué, attitudes surfaites et exigences plus longues que la liste des ingrédients d’un shampooing bio. Nos deux héroïnes, Magdelon et Cathos, veulent du romantisme en HD, du poète en 4K, et surtout, un mari avec un nom qui claque comme un coup d’éventail.
Mais Molière, grand maître du troll en chef, leur tend un piège aussi subtil qu’un épisode des Marseillais : des prétendants déguisés en rustres pour leur faire ravaler leur snobisme. Et là, c’est le drame, mais version comique, avec des dialogues qui résonnent comme des punchlines dignes d’un roast battle.
Les plus ? C’est vif, c’est piquant, et surtout, c’est court. Molière ne s’éternise pas, il frappe là où ça fait mal et cloue le bec aux snobs en 30 pages chrono.
Les moins ? Ça reste une blague de potache. Pas de grand développement, pas de morale ultra sophistiquée, juste une bonne grosse moquerie qui fait sourire… à condition de ne pas être, soi-même, une précieuse. Si tu aimes le drama et les punchlines, c’est pour toi. Si tu veux une intrigue plus profonde, passe ton chemin.
Bref, Les Précieuses ridicules, c’est du Molière en mode TikTok : rapide, efficace, et toujours drôle, même 350 ans après.