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Difficile de noter ce tome 1 de Lonesome dove, tant il ne s'agit pas en fait à proprement parler d'un "tome", mais plutôt de la première partie d'un roman fleuve. Premier écrit de la série, il est peut-être moins abouti au niveau de l'écriture que les préquels, mais il dit au moins tout autant.

Nous avons deux groupes qui convergent les uns vers les autres. Celui dont on parle le plus, c'est la hat creek company, formée par Gus McCrae et le capitaine W. Call. Le deuxième groupe est formé par le shérif July Johnson, son fils et son adjoint, qui seront rejoints par une jeune enfant sauvageonne. Et ce qui frappe en premier lieu, c'est que ce ne sont pas vraiment des groupes, tant tout le monde y est en fait seul. Il n'y a que très peu de réelle rencontre entre les personnages, si ce n'est, parfois, avec Lorena, la putain qui n'aimait pas les hommes.

Finalement, ce qui amène l'action, c'est avant tout l'ennui. Call sautant sur l'occasion d'amener un troupeau du Texas au Montana, car il e vit qu'en s'abrutissant dans le travail. Gus qui suit, sans quoi il n'aurait plus personne à saouler d'un flot de paroles. Dish Bogget qui ne suit le mouvement que parce que cela lui permet de se rapprocher de Lorena, qui ne lui jette pas un regard. Lorena, qui espère arriver à San Francisco, simplement parce qu'elle espère qu'il y fasse plus frais qu'à Lonesome Dove. Et de l'autre côté July Johnson, peu pressé d'appliquer la loi, son adjoint encore moins, mais qui partent quand même parce que c'est moins fatiguant que de s'opposer à la belle-soeur de July. Bref, personne n'a de réelle motivation pour ce qu'il fait.

Etiré sur une aussi longue durée - car ce roman, pour n'en être que la moitié d'un, est déjà bien assez long comme cela-, ce nihilisme forme une vision qui n'est pas loin de celle de Cormac McCarthy, avec ses personnages-pantins perdus dans les grands espaces.

Comme il ne s'agit après tout que de la première partie, rien ne se résout. Nous voyons, lentement, se nouer les fils de l'intrigue. Et donc, pour la suite de la critique :

see you, lonesome cow-boys...

BigDino
8
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le 29 déc. 2024

Critique lue 17 fois

BigDino

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