Un chef-d'oeuvre
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Ce livre m’est tombé des mains il y a trois ans exactement, et je rempile à la faveur d’un club de lecture. C’est incroyable comme mon avis a évolué, est-ce parce que j’ai eu des lectures plus exigeantes en trois ans, et que je me suis préparée à recevoir Nadja ? Je me souviens avoir été presque révoltée à ma première lecture j’en avais même pas fait un critique tellement je ne trouvais rien à en dire.
Je ne peux pas dire que j’ai aimé Nadja, j’ai peu aimé la forme du roman, la plupart du temps une longue divagation sans intérêt… jusqu’à l’apparition de Nadja, au tiers du livre. J’ai aimé Nadja, son personnage, son aura, son mysticisme sourd, comme une âme trop pour ce monde. La fascination de Breton est perceptible à travers le récit de leurs différentes rencontres, l’amour absolu que lui propose Nadja est incroyable, j’ai aussi beaucoup aimé les propos touchants sur sa (supposée) folie, avec l’idée surréaliste que la logique est la pire des prisons.
Malheureusement la forme décousue du récit m’a empêché d’être prise par Nadja. C'est à la fois éthéré dans l'évocation de Nadja, et très précisément ancré géographiquement (lieux parisiens, photos de cartes postales...), le récit hétérogène m'a gardé en surface. Il y a à mon sens une forme d’introspection peu généreuse, comme si le lecteur était volontairement laissé sur le palier. Je veux bien ne pas tout comprendre, mais je trouve le procédé à la limité de la malhonnêteté quand il est comme intentionnellement nébuleux.
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Créée
le 25 janv. 2019
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