Joe Hill nous embarque avec Nosfera2 dans un univers à la fois féérique et terrifiant, où la magie sert de passerelle aux traumatismes les plus intimes. Ce roman dense, à l’ambiance unique, m’a marqué par sa richesse, sa noirceur créative et la justesse de ses personnages. Une lecture exigeante, parfois un peu longue, mais qui mérite largement son 8/10.
Le grand atout du livre : son antagoniste. Charlie Manx, sorte de Père Noël dévoyé, vole les enfants pour les emmener à Christmasland, un monde où "la tristesse est interdite". Cette idée, aussi brillante qu’effrayante, donne au roman une atmosphère dérangeante et captivante. Face à lui, Vic McQueen, une héroïne cabossée, se débat autant contre ses démons intérieurs que contre le mal incarné. Son parcours touche, parce qu’il sonne juste.
Le style est fluide, visuel, parfois presque cinématographique. Hill construit un monde cohérent, étrange et familier à la fois. Même si certains passages s’étirent un peu, l’ensemble reste percutant. Nosfera2 n’est pas un simple thriller fantastique : c’est une exploration du deuil, de la transmission et du pouvoir de l’imaginaire.
Pas parfait, mais assurément marquant. À lire les guirlandes éteintes et l’âme en éveil.