C'est rare les livres qui donnent envie de vomir.
Après une interminable et inéluctable descente vers la mort, mise en scène au millimètre par les personnages, c'est le flot de sang, de tripes et de sueurs. Le contexte et les raisons des personnages sont très secondaires au final, seuls comptent la mort, l'acte final et la détermination que mettent les personnages dans leur suicide.
Autant dire qu'il faut s'accrocher un peu pour suivre, au fil des pages, la lente agonie physique des personnages
Bien sûr, une grande partie de l'intérêt qu'on va porter à cette nouvelle est de savoir que Mishima a fini par se suicider en 70 : la même méthode, le même esprit de mise en scène. Le fait qu'il l'ait aussi adapté en film (1966) est loin du hasard. Le plus perturbant reste donc de deviner toute la fascination, le désir, et l'excitation de Mishima en écrivant Patriotisme.
En somme, lire Patriotisme est une expérience singulière, pas forcément pour toutes les sensibilités.