On retrouve ici le Kant précepteur, moins le Kant se voulant "grand penseur". Un Kant homme de son époque, qui répond à cette question essentielle de la manière dont il faut élever un petit humain qui est comme un blanc canvas, pour en faire un homme moral, intelligent, assuré physiquement. L'enfant, l'élève doit "apprendre à penser". On comprend bien comme cet ouvrage s'inscrit dans ce projet anthropologique auquel il se dédie particulièrement à la fin de sa vie.
Des réflexions intéressantes, bien organisées, pas hyper originales mais en tout cas fertiles et bien utiles. C'est dans ce livre que Kant expose principalement sa vision du travail, de ce que le travail dans son sens large doit représenter pour l'homme (travail comme association de l'obéissance et de la liberté, travail considéré comme ce qui donne du sens à l'homme pour la société mais surtout pour lui-même).
Fragment précieux de la pensée tardive de Kant, et livre facile à comprendre.