Sans laisser d'adresse par Julie Slomianowski

Harlan Coben a beau vendre, il n'a jamais été un bon écrivain, ses textes relevant depuis ses débuts d'un niveau de style proche du zéro absolu. Cependant, et c'est sans doute ce qui explique son succès phénoménal, il fallait lui concéder une qualité incontestable (et pas si évidente qu'elle ne paraît) : savoir très efficacement accrocher son lecteur, notamment au moyen d'un suspense permanent construit par des phrases très concises, des dialogues vifs et rythmés, ainsi qu'une omniprésence de l'action au détriment de pauses descriptives ou réflexives dans le récit.
On retrouve bien ces caractéristiques dans Sans laisser d'adresse, pourtant l'effet escompté n'est plus le même, et on finit par se foutre royalement du fin mot de l'histoire, ce qui est tout de même un peu dommage pour un polar. Sans doute la faute au trop plein d'invraisemblances qui parsèment ce roman ultra manichéen entraînant son héros au cœur d'un complot terroriste planétaire abracadabrantesque, mégalomane et involontairement drôle. On en vient donc, au fil de la lecture, à ne plus se soucier de l'histoire, mais de questions hautement plus importantes du type: "Euh, il va toucher combien au juste Coben pour cette bouse indigeste pondue en, grand maximum, dix heures?". Sérieusement, j'admire presque ce mec.
jslomianow
1
Écrit par

Créée

le 2 août 2011

Critique lue 326 fois

Critique lue 326 fois

D'autres avis sur Sans laisser d'adresse

Sans laisser d'adresse
Prune
9

Critique de Sans laisser d'adresse par Prune

Un livre, comme tout les Coben (je suis fan de l'auteur donc peut être que mon jugement n'est pas impartial) qui te fait chavirer dès la première page, t'embarque, te triture les neurones dans tous...

le 15 juin 2010

2 j'aime

Sans laisser d'adresse
KrysAline
5

Critique de Sans laisser d'adresse par Krys Aline

Térèse Collins est grande, blonde ; elle est magnifique ! Elle a une belle prestance, des yeux bleus aux pupilles cerclées d'or, un port de tête majestueux et les épaules dégagées. Mais Térèse est...

le 10 oct. 2017

1 j'aime

Sans laisser d'adresse
EricDebarnot
3

Plein de redites et réactionnaire

Sera-ce le dernier Coben que je lirai ? Pas impossible, tant on frôle la redite quand il s'agit de disparitions et de réapparitions familiales, de passé mensonger, etc. D'autant que, sans doute...

le 17 sept. 2014

1 j'aime

Du même critique

A quoi rêvent les loups
jslomianow
9

Homo homini lupus est

Du point de vue du fond, "A quoi rêvent les loups" est une tragédie au sens le plus antique et le plus absolu du terme. Laissant éclore au fil des pages une violence paroxystique et insoutenable, ce...

le 26 août 2011

10 j'aime

The Grandmaster
jslomianow
10

Lyrisme et sensualité

Si c'est bien dans une salle de cinéma que l'on peut apprécier le dernier joyau de Wong Kar-Wai, on a pourtant vite l'impression d'être plutôt à l'opéra. Amour impossible, honneur et trahisons...

le 8 avr. 2013

9 j'aime

Le Donjon rouge
jslomianow
9

Le règne de la matière

Dire que George R.R. Martin est un grand maître dans l'art de créer des personnages aussi consistants, vivants qu'attachants relève à la fois de l'évidence, de l'euphémisme, et du cliché. De plus,...

le 22 avr. 2012

6 j'aime