Nora, épouse modèle, femme-enfant pleine de sourires, découvre peu à peu qu’on l’a toujours enfermée dans une vitrine bien polie. Elle a cru aimer. Elle a cru être libre. Et elle réalise qu’elle n’a jamais vraiment été elle-même.
Henrik Ibsen signe ici une œuvre à la fois intime et politique. Écrite en 1879, elle résonne encore avec une force incroyable. Ce qui m’a frappée, c’est la modernité du propos : l’identité, le couple, le rôle des femmes, le poids du regard social… Tout y est, sans lourdeur, avec une tension dramatique qui monte doucement jusqu’à ce fameux claquement de porte final — devenu légendaire.
C’est un texte court, mais dense. Une lecture qui dérange autant qu’elle libère. Et Nora, personnage complexe, m’a suivie longtemps après la dernière réplique.