Peaky Blinders
7.9
Peaky Blinders

Série BBC One, BBC Two (2013)

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Le format de la série courte a le vent en poupe, et ce n’est pas pour me déplaire: ça permet de se plonger plus rapidement dans l’ambiance, et de livrer un produit moins dilué, plus travaillé, et bien plus agréable.

Peaky blinders offre un style visuel et auditif impeccable: Angleterre post 1ère guerre mondiale en pleine crise, quartiers mal famés, bandits en expansion, saleté, coups montés et luttes politiques, tout y passe et tout est imprégné de cette couleur sombre et réaliste qui rend l’image tellement appréciable (le savoir-faire à l’anglaise sans doute)..
Ajoutez à cela un sans faute au niveau de la bande originale qui envoie un rock totalement anachronique mais aussi bien utilisé qu’un Tarentino aurait pu le faire, et voilà un univers dans lequel on va aimer se perdre.

Les acteurs ne sont pas en reste, même si on peut douter dans un premier temps du charisme de Cilian Murphy.
Au fil des minutes on découvre les talents de l’acteur, qui incarne un personnage ambivalent, toujours entre la faiblesse et brutalité. Il garde son air maladif, son tein de porcelaine, ses traits trop dessinés pour qu’on s’y attarde, et pourtant il fascine, on veut en savoir plus sur lui.

Alors peu importe que les Peaky blinders soient des bandits infâmes aux cranes semi rasés du plus mauvais goût, peu importe qu’on ait parfois du mal à suivre ce qui se passe, qu’on enchaine les scènes et les complots en accéléré (normal vu le format), on en redemande, et on attend les retournements avec impatience.

On aime surtout que les caractères et réactions des personnages soient nuancés, qu’ils aient tous potentiellement autant de bons que de mauvais côtés, que rien ne soit jamais définitif.

Les relations entre eux évoluent progressivement, et ce malgré le format de la série, comme quoi quand on veut on peut trouver le temps de construire des histoires qui se tiennent.


Non vraiment cette série est un sans faute:
des décors soignés
des musiques au top
des acteurs bien choisis
des accents diversifiés
des histoires non linéaires
des caractères bien brossés

Le seul défaut au final, c’est le peu d’épisodes produits, mais puisque j’ai commencé en disant que c’était la première qualité de la série, je ne peux raisonnablement pas le lui reprocher par la suite.
iori
8
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le 2 juil. 2014

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iori

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