Depuis le rachat de la Fox par Disney, c'était évidemment un des enjeu majeur qui s'est tristement vérifié avec Alien Romulus et une réception globalement glaciale sur ce film aux allures de "Best of" indigeste de la Saga !
C'est donc au tour du petit écran de s'emparer de cette licence culte pour peut être enfin retrouver un second souffle.
Personnellement l'annonce d'une série Alien n'a pas vraiment titillé mon attention, jusqu’à ce que j'apprenne que Noah Hawley allait s'emparer du projet.
Un showrunner que j'apprécie tout particulièrement pour sa qualité d'écriture et son style visuel tranché, et qui à déjà prouvé avec Fargo ou encore Légion qu'il maitrisait parfaitement la transposition en série d'univers pourtant très codifié.
C'est donc avec une certaine excitation que je le suis lancé dans l’expérience Alien Earth avec ces deux premiers épisodes qui marquent un début de série étrange à bien des niveaux !
Créatures Féroces !
Un premier épisode qui pose de solides bases visuelles notamment en terme de direction artistique.
un rendu fidèle au film original de 1979 absolument bluffant des les premières secondes du show, de
L’ordinateur centrale en passant par les vaisseaux, décors, et autres combinaisons...On retrouve tous les éléments de l'univers de Ridley Scott !
Et ca ne s’arrête pas la puisqu'on on à aussi droit à la copie exacte de la scène du repas de l'équipage avec une réalisation quasiment identique à son modèle.
Du plagiat pour certains, pour ma part je pencherai plutot pour un hommage assumé de la part de Hawley qui permet à la fois de rassurer les fans des les premières minutes, tout en rompant très rapidement par la suite avec le style pour y implanter sa propre vision de cet univers.
Un premier épisode qui cherche également a se glisser dans la veine de l'originale avec la musique aux sonorités proche du premier film qui donne une ambiance et une atmosphère franchement surprenante et bien retranscrite pour une série tv !.
L'ADN de la saga est donc bien présent mais avec la touche Noah Hawley qui impose des thématiques fortes sur le transhumanisme, la place de l'enfance, le corporatisme poussé à son maximum et autres joyeusetés utopique d'une humanité qui en 2120 en vient a chercher à accéder à l'immortalité par tous les moyens !
Au niveau du scénario c'est la que le virage s'opère beaucoup plus radicalement avec une présentation des personnages et des enjeux ou on est clairement plus sur des thématiques de luttes de pouvoir, avec cette guerre commercial entre cinq entités commerciales qui sont toutes sur des projets différents mais avec la même ambition finale : contrôler le plus de "consommateurs" !
Avec trois schéma distincts : les hybrides, cyborgs et synthétiques, Noah Hawley pose doucement les bases de son univers mais avec en toile de fond le cahier des charges d'Alien, en cherchant avant tout a développer un monde futuriste plus axé sur le rapport humains-machine tout particulièrement avec les enfants et les conséquences de cette course à l'immortalité.
Un premier épisode d'une heure dans lequel on découvre une planète Terre réorganisé en immense mégalopoles, entre scènes d’expositions, introductions de personnages, massacre de xénomorphes et présentation de plusieurs nouvelles bestioles spatiales On est vite embarqué dans l'histoire et dans ce futur angoissant avec une narration et un montage qui déroute parfois mais offre des idées neuves et traduit surtout une vision sur le long terme qui rassure !
Avec des épisodes d'une heure ,Noah Hawley prend son temps, et développe son univers avec un deuxième épisode qui se concentre complètement sur l'exploration du vaisseau crashé avec cette troupe de soldats intrépides qui fait évidemment penser à un certain groupe dans Aliens le retour.
Un épisode qui fait encore un peu plus monter la tension et l'intrigue, avec une réalisation assez propre mais qui, avec ces superpositions de plans ( typique de Noah Hawley ), donne un aspect parfois presque tres onirique à l'ensemble, ce qui pourra en dérangera certains.
Les scènes d'action sont bien présentes mais assez vite expédiés avec des effets visuels tantôt très limites, et tantôt de bonne facture comme pour le xénomorphe qui est à nouveau complètement en animatronique qui donne un rendu plutôt convaincant pour une série.
Un épisode globalement bien rythmé mais avec des scènes de dialogues ou parfois le jeux d'acteurs frôlent l’amateurisme.
Hormis Timothy Olyphant dans le rôle de l'android, le reste du casting sont tous de parfaits inconnus qui malheuresement peine parfois à transmettre des émotions, ce qui est le plus gros problème de la série selon moi.
Même si ce sont des débuts un peu balbutiants, la encore Noah Hawley a toute ma confiance puisque quant on connait un peu la manière de procéder, on sait que c'est toujours en milieu de saison que lé réalisateur et scénariste se lâche complètement.
Des débuts prometteurs mais encore a concrétiser, A voir si par la suite Noah Hawley saura nous offrir ce traditionnel et spectaculaire retournement de caractérisation des personnages dont il en est le spécialiste !
Avec certes une photographie qui reste très télévisuel mais un mix de numérique et effets visuels qui fonctionnent, On sent bien toute l'ambition de la série , espérons que Noah Hawley aura "la politique de ses moyens " et qu'il ne se retrouve pas trop étriqué pour véritablement se lâcher avec une licence si cadenassé et codifié.