Attention spoiler !
Du grand n’importe quoi, cette série. Franchement, je ne sais pas ce qui est le plus consternant : Prodigy qui balance ses toutes dernières créations hors de prix sur le site du crash, persuadé qu’elles vont régler le “problème” malgré leur 12 ans d’âge mental ; Kavalier, ce hobbit aux pieds crasseux, sans ambition autre que d’errer dans son trou en souriant bêtement ; ou Wendy, qui se découvre des pouvoirs magiques sortis de nulle part, capables de bypasser tout ce qui lui passe par la tête façon R2D2, tout en communiquant avec le Xéno comme avec un caniche, à distance qui plus est.
Parlons du Xéno, d’ailleurs : surexposé à outrance, il perd tout mystère. On le voit observer ses victimes pendant des années comme un chat qui joue avec sa proie, alors que sa fonction est de tuer, point barre. Et la seule bonne idée vaguement angoissante – celle de l’œil et du mouton – est expédiée en deux secondes, sans aucune résolution, éclipsée au profit de rien du tout. Quant aux synthétiques bricolés par Prodigy, ils sont tous frappés d’un problème de personnalité multiple, non pas par choix narratif, mais parce qu’ils sont écrits à la truelle. Et pour couronner le tout, la série insiste lourdement pour te faire comprendre que les originaux ayant servi de modèle aux synthétiques sont bel et bien morts, via la scène des tombes. Sauf qu’à aucun moment le vrai sujet philosophique n’est posé : est-ce juste le corps, l’enveloppe charnelle, qui est enterré ? Ou bien la conscience de l’original avec lui ? Spoiler, c’est la seconde réponse, mais la série n’assume rien et évacue complètement la question.
La fin de saison est fainéante et anticlimatique.