Après le correct Alien : Romulus, Alien Earth ressuscite l’âme d’une franchise abîmée par les sequels de Ridley Scott. Série ample dont la durée permet de développer un récit complexe et dense, Alien Earth projette le Xénomorphe sur terre pour la première fois. Noah Hawley a pu bénéficier de gros moyens, et ça se voit à l’écran. Après avoir réinventé les X-Men (Legion) et Fargo, il approfondit le mythe Alien sur fond d’avidité et de concurrence entre milliardaires de la tech (qui contrôlent désormais le monde), de soif d’immortalité, d’hybridité entre humain et machine et de bêbêtes mortelles. Sa mise en scène est facilement dans le haut du panier de la franchise, reposant sur une esthétique très sûre, un casting impeccable et générant d’intenses moments de pure frousse. Dommage que cette première saison s’essouffle un peu sur la fin en étant trop explicite, ça ternit un (tout) petit peu l’impression générale.