Animutants
5.3
Animutants

Dessin animé (cartoons) Syndication (1996)

« If I can just reach his spark. » OPTIMUS PRIMAL

Je suis un gamin des années 90 et dans mes dix premières années j’avais la chance d’avoir des parents qui m’offraient souvent des jouets. J’étais un grand fan de jouets avec des animaux anthropomorphique comme les Tortues Ninja, les Extrême Dinosaures ou autre Street Sharks. Un jour, sillonnant les rayons de jouets, je tombe sur une nouvelle gamme de jouet : des animaux se transformant en robot et s’appelant Beast Wars : Transformers.

Ce fut ma gamme de jouet favorite pendant quelques mois, ou années peut être.

En 1999, je découvre Beast Wars : Transformers sur TF1, traduit en Animutants. Quel surprise et quel plaisir de retrouver mes jouets favoris sur petit écran. Je ne loupais aucun épisode et j’avais hâte de découvrir mes nouveaux jouets prendre vie dans ma petite lucarne.

Le plaisir fut de courte durée car TF1 va diffuser les 26 épisodes de la première saison, mais seulement 7 épisodes de la deuxième (qui en compte 13) et la troisième saison de 13 épisodes sera totalement inédite en France. Un déchirement pour moi, surtout que la diffusion française s’arrête sur un cliffhanger avec la disparition de Tigatron et Airazor.

Il a fallu que j’attende des années avant de me rappeler l’existence de cette série et que je me procure enfin l’intégrale de la série, en se faisant je réalise le souhait du petit garçon que j’étais et qui n’avait jamais pu voir la fin de son dessin-animé préféré.

Après des décennies, les héroïques Autobots gagnent la guerre contre les Decepticons qui sont démantelés et la paix règne de nouveaux dans l'univers. Trois cents ans après, les Maximals (descendants des Autobots) et Predators (descendants des Decepticons) coexistent en paix sur Cybertron. Cependant, les Predators attendaient juste le bon moment pour renverser le régime actuel, et quand le Tanswarp est créer (vaisseau spatial qui peut voyager dans le temps), les Predators s’emparent du Golden Disc (information sur la Terre) et voyagent vers le passé de la Terre. Ils dépassent l'époque désirée et se retrouvent à son âge préhistorique. La Terre ayant une trop grande quantité de Energon, corrosif pour leur système, ils doivent adapter leur corps sous forme organique par un Beast Mode. Ainsi commence la Beast Wars.

Bien qu'au début, la série semblait être dans une continuité entièrement distincte de Transformers (la série qu’on appelle G1 maintenant), à la fin de la première saison, les téléspectateurs avaient eu droit à un certain nombre de références classiques, telles que Unicron et même la réapparition de Starscream. Ces liens avec l'histoire originale se sont intensifiés au fur et à mesure que la deuxième saison progressait et que la planète s'est révélée être une Terre préhistorique. La troisième saison était entièrement structurée autour des Maximals défendant leurs ancêtres Autobots dormants à bord de l'ancienne arche écrasée.

Bob Forward et Larry Ditillio, les scénaristes en chef de la série, ont réussi à rattacher les wagons avec la série G1 sans l’introduire aux forceps et c’était tout de même très compréhensible pour les enfants, comme moi, qui n’avaient jamais vu la G1.

La narration est toujours engageante et explore une multitude de thèmes matures. Ce qui fait briller tous ces éléments gagnants, cependant, ce sont les personnages convaincants et bien écrits. Du Dinobot lié à l’honneur à la Black Arachnia qui change d’allégeance, la série présentait un ensemble de héros et de méchants multidimensionnels tout au long de sa diffusion.

C’est le studio canadien Mainframe Entertainment, spécialisé dans les effets visuels, qui s’occupe de la création de la série. C’était très couillue de sortir en 1996 (au Canada) un dessin-animé entièrement en image de synthèse. Si aujourd’hui on peut trouver l’aspect graphique polygonale (surtout quand on sait que Toy Story est arrivé en 1995), il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’une production télévisuelle avec peu de moyens financier. Le développement des personnages en CGI était un processus coûteux et chronophage, c’est pour ça que le nombre de personnages à l'écran était relativement faible.

Avant de conclure il faut aussi parler de Robert Buckley, le compositeur, qui va faire un travail formidable sur la bande son et notamment sur le générique qui reste en tête des années après le premier visionnage. D’ailleurs le doublage original est excellent, le doublage français est très marrant, mais quelque peu daté.

Beast Wars : Transformers est un dessin-animé audacieux, changeant radicalement de ton avec les Transformers de la G1 et s’essayant à la modélisation en CGI pour un programme télévisuel. Un pari risqué, mais qui a fonctionné sur moi. Ce dessin-animé est devenu une madeleine de Proust, une référence et un doux souvenir nostalgique.

StevenBen
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le 20 juin 2023

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Steven Benard

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