Cette série nous plonge dans la Corée des années 1990, bien loin de la puissance économique qu'on lui connaît aujourd’hui. À cette époque, la mafia régnait sans trop se cacher, et les arrestations restaient rares…
J’ai eu un décrochage vers le 8ᵉ épisode. À mon sens, ce drama aurait clairement gagné en efficacité avec quelques coupes dans sa construction scénaristique. Une version plus resserrée, à l’image de l’excellent My Name qui s’arrêtait justement au huitième épisode, aurait renforcé sa dynamique.
Toujours côté scénario, j’ai eu beaucoup de mal à croire que la mafia, omniprésente à l’époque, puisse être aussi ignorante... En tout cas, pour moi, j’ai trouvé le scénario un peu bancal. Cependant, l’intrigue est prenante et l’interprétation est magistrale.
Cela dit, j’ai parfois trouvé JCW en surjeu, même si je comprenais ce choix d’interprétation. En revanche, Wi Ha Jun (j’ai un faible pour lui) que j’avais déjà repéré dans Little Women et récemment dans La Romance de Minuit à Hangwon, s’impose de plus en plus comme un incontournable. Précis, intense, il impose une autorité naturelle, froide, presque métallique, tout en dévoilant une infinie tendresse envers celle qu’il aime.
BiBi (auteure compositrice interprète) est excellente et inoubliable en trafiquante sino-coréenne.
Enfin, la réalisation est musclée, nerveuse, très visuelle, avec des plans serrés qui renforcent la tension. La scène d’ouverture est juste sublime de technicité et de choix de cadrage. Mieux, elle donne le ton : les regards échangés entre ces 3 annoncent les enjeux. Le style est posé : sombre, violent, mais soigné, même dans les décors exigus comme les bureaux ou les couloirs.
À voir, et pas seulement pour JCW, pour Wi Ha Jun, pour BiBi et pour l’histoire si captivante et magnifiquement réalisée.