Quelle déception !
Les personnages secondaires sont peu développés, sans grande complexité et profondeur. Saul, le personnage principal est quant à lui assez intéressant dans les deux ou trois premiers épisodes, mais il n’évolue quasiment pas au fil de la saison ce qui fait de lui un élément prévisible et statique. De plus, l’histoire passée liée à chacun des personnages semble avoir été écrite trop rapidement et n’apporte aucun intérêt et aucune évolution à la série.
Cependant, le véritable problème de Better Call Saul ne réside pas dans l’insipidité de ses personnages, mais dans son intrigue. Elle est pauvre, banale et ne nous surprend jamais. À l’inverse de Breaking Bad la saison ne monte pas en puissance au fil des épisodes. Elle stagne et met en scène des situations sans originalité et sans tensions. Comment résumer cette première saison ? Peut être par: « C’est l’histoire ou plutôt le quotidien banal d’un avocat qui se veut original, mais qui ne l’est pas et dont les affaires sont à la hauteur de sa personne ».
L’ensemble est donc assez plat, sans grand intérêt et surtout sans aucune évolution au fil des épisodes. Heureusement, la réalisation très soignée (toutefois classique et conventionnelle) parvient à créer un ensemble plutôt cohérent, certes, très décevant.