Magistrale. Horrifique. Réaliste. Questionnante.
Pas étonnant de voir les notes de la série s'envoler, et dépasser des pépites comme Breaking Bad ou GOT. Elle nous mets une claque comme peu de genres cinématographiques en sont capables.
Sans doute car la fiction rattrape la réalité, et nous montre des images qui résonnent dans l'histoire et nous rappellent l'horreur de la catastrophe. Comme le compteur Geiger qui résonnait dans les décombres de la centrale. Ces cliquetis s'ajoutant à la bande son, parfaitement orchestrée, pour nous offrir une ambiance froide et apocalyptique (qui n'est pas sans rappeler les ambiances sonores de Dunkirk ou Shutter Island).
La direction photographique, très précise avec une filtre gris/bleu, ajoute à l'ambiance pesante de la série un réalisme qui nous plonge directement dans les années 80 de l'Union Soviétique. Les acteurs, d'une intensité et d'une justesse rares, nous plongent dans l'univers glaçant du nucléaire, avec son lot d'explications scientifiques ardues mais indispensables à la compréhension de la catastrophe. On perçoit les radiations invisibles tellement les plans sont justes, et certaines scènes presque insoutenables nous montrent ces effets avec un réalisme à couper le souffle.
Cette série restera longtemps comme un chef d'oeuvre qui dépasse les habituels films catastrophes, par sa justesse et la qualité de sa réalisation. On y découvrira Tchernobyl d'un regard neuf, nous permettant de retracer la chronologie des évènements et les implications humaines, politiques, techniques qui ont mené à cet évènement.
Il est d'ailleurs amusant de voir que la Russie ne s'est pas réjouie de cette série, et souhaite prendre le contre-pied en créant leur propre série sur Chernobyl (en accusant la CIA). La vérité est ailleurs ?