Higurashi est en fait un anime tiré d'une série de Jeux-Vidéos d'enquête policière. Quand on sait ça on comprend mieux le déroulement atypique de la série. En effet chaque épisode fait parti d'un arc qui lui est propre et qui peut s'étaler entre 2 et 8 chapitres. Ainsi l'originalité de chaque des arcs tient le plus souvent à ce que l'on suit le déroulement d'un personnage plutôt qu'un autre. Mais bien entendu (et fort heureusement) on reste au sein d'une intrigue générale. C'est intéressant car au fond si l'histoire se répète... ce n'est jamais de la même façon ou alors vue sous un angle différent.
Mais cela à son défaut car il n'est pas dit que tout le monde apprécie le procédé. Enfin les trois premiers arcs sont assez rébarbatifs bien que réussis sur le fond. On se retrouve donc à craindre sérieusement la répète et ceci en dépits du côté horreur et glauque qui s'accentue. Heureusement la série décide de partir sur des points de vue plus plus généraux et commence enfin à prendre de la hauteur sur l'intrigue du mystère et des meurtres à Hinamizawa. Il était temps.
C'est pourquoi je conseille de persévérer dans le visionnage de la série. J'ai d'ailleurs failli abandonner mais plus à cause des premiers épisodes que pour ça. En effet, je suis du genre assez méfiant sur ces animes se voulant mélanger les genre. Ils ont beau être moins nombreux, ça signifie pas pour autant qu'ils soient de qualité. C'est en effet le plus souvent des exercices de styles que emprunt d'une réelle originalité (remarque que j'étends volontiers aux films ou à la littérature). Je pense par exemple au très brouillon Narutaru ou encore au soporifique Elfen Lied qui n'a de réussi que son opening. C'est d'ailleurs le seul point commun avec Higurashi qui préfère faire un premier épisode gnian gnian afin de mieux marquer le décalage à venir. Et je dois dire que les épisodes 3 et 4 sont franchement une réussite et m'ont donné envie de continuer le visionnage, malgré un scénario vraiment obscur à ce moment là.
Point fort de la série : L'atmosphère changeant et oppressante est vraiment bien réalisée. Que ce soit le changement de ton, d'expression du visage ou encore des musiques (on reconnait le style de Kenji Kawaii) il n'y a pas à dire : ça fonctionne. Et la série fait bien les choses car c'est quand on commence à s'y habituer que l'enquête et ses énigmes deviennent plus importants que ces scènes ou les meurtres à proprement dit. Le fond dépasse enfin la forme. On arrive alors en fin de saison 1 et si on a déjà vu à peu près tout le monde se faire charcuter, on n'attend plus qu'à voir la suite afin de mettre les dernières choses au clair (*). C'est le but de la saison 2 qui s'étale grosso modo sur 24 épisodes de retour dans le passé et d'enquêtes. Ça lève les mystères mais on perd pas mal niveau rythme.
(*) Mais il me manque toujours une réponse : Que porte Mion à l'épaule ?!
En résumé :
LES PLUS :
- L'opening et les musiques en général.
- L'atmosphère oppressante est parfaitement rendue.
- L'originalité. Enfin un mélange de genre qui soit réussi.
- Du gore intelligent.
LES MOINS :
- Le système des arcs est un peu déroutant, surtout les premiers.
- On se retrouve pas mal perdu dans la trame générale. Surtout vrai pour la saison un.
- Quelques dialogues et scènes superflus.
- La série perd beaucoup en rythme dans la saison 2. La fin est plutôt ratée.
Article original issu de mon blog :
http://ashtaka.blogspot.fr/2013/08/hinamizawa-le-village-maudit-jai-aime.html