SensCritique a changé. On vous dit tout ici.

Kenny Powers
7.3
Kenny Powers

Série HBO (2009)

Voir la série

La série US câblée par excellence et par essence.

Après 4 saisons sur HBO, dont une rajoutée au pied levé, il était temps pour Kenny Powers de faire ses adieux à la télévision américaine. Créée par Jody Hill, Ben Best et Danny R. McBride (aussi star de la série) et produite par Will Ferrell et Adam McKay, Eastbound & Down fut une série singulière et unique, à l'image de son personnage.

Contant l'histoire d'une ancienne gloire du baseball totalement imbue de lui-même, raciste, droguée, misogyne, vulgaire et complètement débile tentant de revenir aux affaires, Eastbound & Down se distingue du reste de la production grâce à son franc parler qui a fait sa réputation. En effet, la série étant narrée par Kenny Powers himself, les scénaristes ne se sont rien refusés et les limites de la bienséances ont parfois explosé. C'est d'ailleurs le problème principal de la série. Aussi courageuse et originale qu'elle soit, elle n'est jamais vraiment très drôle. Chaque saison a sa propre personnalité et il se trouve que la deuxième et la troisième sont très en deçà du reste de la série qui a donc su bien démarrer et bien s'arrêter (quoique bien trop tard). On est donc en droit de penser que Eastbound & Down eut été un super film de deux heures, mais pas une série de 29 épisodes. Les autres acteurs sont plutôt bons, à l'exception d'un, absolument pathétique et pénible : Steve Little. Malheureusement, c'est le personnage qui suit Kenny les 4 ans durant. Et c'est un calvaire de le voir évoluer en mal, avec en point d'orgue cette saison 4 où il est aussi utile qu'un tuba à un poisson (à l'image de Ben Best dans la première saison). Il est dommage que des acteurs comme Andrew Daly, John Hawkes ou encore Jennifer Irwin soient passés si peu à l'écran durant les 4 saisons.

Vraiment, Eastbound & Down était un show avec énormément de potentiel, qui s'est transformé en étendard du n'importe quoi cher à HBO à l'écran, aussi péniblement vulgaire qu'épisodiquement hilarant, avec un immense acteur en tête d'affiche qui se retrouve désormais coincé dans des rôles de ce genre.
CeeSnipes
4
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Séries finies

Créée

le 28 nov. 2013

Critique lue 1.1K fois

CeeSnipes

Écrit par

Critique lue 1.1K fois

2
1

D'autres avis sur Kenny Powers

Kenny Powers

Kenny Powers

le 19 févr. 2011

Quand la vulgarité la plus crasse cache mal un désespoir profond

Kenny Powers est un peu à l'humour ce que Vic Mackey de The Shield est au genre policier: un personnage borderline sans limites, testant constamment la capacité d'attraction/répulsion du...

Kenny Powers

Kenny Powers

le 18 nov. 2013

« I guarantee you it's gonna be the biggest goddamn comeback celebration any y'all have ever seen. »

Kenny Powers - Eastbound & Down en VO - c'est fini. Après quatre saisons et une diffusion chaotique (la série a été une première fois annulée après la deuxième saison, puis une deuxième fois après la...

Kenny Powers

Kenny Powers

le 13 juin 2014

Journal intime d'un parfait mother fucker.

J'aime bien Danny McBride. Ce mec est tout simplement taré. Quelqu'un capable de se faire un collier avec la bite du Minotaure aura forcément mon respect éternel. Il tient ici le rôle de Kenny...

Du même critique

Ring

Ring

le 3 oct. 2012

Mortel ennui.

Certains pays sont reconnus pour leur cinéma d’horreur. L’Espagne, évidemment, les USA, toujours très bons, la France, pas très médiatisée et le Japon, le plus connu. Ring, le plus grand...

Orange mécanique

Orange mécanique

le 23 mai 2014

C'est facile, ça, monsieur Kubrick.

Stanley Kubrick est maintenant considéré comme un des plus grands réalisateurs de son époque. C’est assez malheureux car, malgré son grand talent indéniable, le critiquer est compliqué. ...

Do the Right Thing

Do the Right Thing

le 23 mars 2012

Fight the Power!

Spike Lee, à l'époque jeune cinéaste ambitieux, réalisateur de deux films à forte dominance afro-américaine dans le casting, assez engagés, sans non plus être du vrai cinéma politique, se lançait...