Cette mini-série s'attaque à l'une des affaires criminelles les plus complexes d'Italie, mais échoue à transformer ce matériau brut en un thriller captivant.
1er point : le rythme, extrêmement lent et ennuyeux (le potentiel écrasé).
Le principal défaut de la série est son allure péniblement lente. La volonté d'adopter une chronique sociale austère et de décortiquer les travers de la société toscane de l'époque l'emporte sur toute forme de tension. Ce choix, bien que noble en théorie, écrase systématiquement le potentiel thriller de l'affaire. Nous sommes loin du suspense promis ; l'ensemble s'apparente trop souvent à un documentaire procédural fatigant et ennuyeux 2e point : Narration, confuse et décousue.
L'affaire est un labyrinthe de fausses pistes, et la série ne parvient pas à synthétiser cette complexité. La narration est confuse et décousue, enchaînant des pistes et des témoignages contradictoires qui conduisent à un simple enchevêtrement d'informations. Il est difficile de s'y retrouver et de se sentir émotionnellement investi.
3e point : Les personnages, distants et froids
L'approche ultra-procédurale se fait au détriment de l'humain. Les personnages restent distants et froids. Il n'y a pas de véritable développement émotionnel, ce qui rend les enjeux totalement plats. L'accent est mis sur les procédures au détriment du ressenti des protagonistes et suspects.
Le Seul Point Positif
La mise en scène : soignée et ambiance crédible.
Le seul élément qui maintient la note au-dessus de l'échec total, c'est la maîtrise technique de Stefano Sollima. La réalisation est soignée, l'ambiance sombre et crédible.
L'Italie d'époque est parfaitement reconstituée. C'est un travail formel de qualité, mais un beau costume ne suffit pas à masquer les faiblesses du scénario.
Conclusion : La mini-série Le Monstre de Florence échoue lamentablement à transformer un fait divers glaçant en une expérience télévisuelle réussie. Le réalisateur Stefano Sollima, connu pour son style sombre et réaliste, est ici prisonnier de son propre austérité.
Plutôt que d'offrir un true crime haletant, nous assistons à une chronique judiciaire glaciale et excessivement lente. La série s'attarde lourdement sur la confusion des enquêtes et le fiasco des pistes (notamment la piste sarde), ce qui, au lieu d'enrichir le mystère, le rend imperméable et frustrant pour le spectateur.
On sort de ces quatre épisodes avec un sentiment de fatigue narrative et sans aucune résolution satisfaisante, l'œuvre se contentant de refléter l'échec de la justice italienne sans y ajouter de véritable valeur dramaturgique. Seule la qualité formelle (la photo, la reconstitution d'époque, et la réalisation) sauve la série du désastre total.À éviter, sauf si vous êtes passionné par le droit procédural italien des années 70-80.