Les 100
5.8
Les 100

Série The CW (2014)

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Note : Le bon nombre de critiques negatives sur le show est, je pense, une énorme preuve du jugement très superficiel que peuvent avoir les gens. De l'extérieur, effectivement, la série a l'air d'être un truc un peu naze avec des ados / jeunes adultes dedans, divertissant mais sans plus. Cependant, quand on arrive a voir plus loin et a ne pas se limiter a ca, on voit que l'on a en face de soi l'un des shows les plus matures de la tele, et meme une des oeuvres les plus intelligentes cine/tele du moment.

Note : Les saisons 1 à 5 valent 11/10. La saison 6 vaut 6, et la saison 7 .... bon je vais même pas la noter tellement c'est raté. Mais il faut savoir qu'avant la saison 7, j'avais mis la note de 10 à la série sans la moindre hésitation. C'est dire.

100 ados un poil criminels, certains plus que d'autres, envoyés sur une Terre autrefois ravagée par une énorme guerre nucléaire ? Je croyais avoir tout de suite compris : on va nous servir des romances mal venues en veux-tu en voila, du drame en puissance, du "On est gentil, ils sont méchants". Et au début, effectivement, ça commence un peu comme ça.

Kane, sur l'Arche, qui semble être avide de pouvoir et être prêt a tout pour l'obtenir. Et sur Terre, une romance déjà naissante entre notre héroïne et un méga bg en puissance avec de beaux cheveux. Et des les trois-quarts du pilote, voila qu'une bonasse se fout en sous-vêtements et va se baigner dans la flotte. Oui, parce que dans le futur, ils sont tous beaux gosses. Bref, mes craintes se confirment. Mais de temps en temps, on a le droit a des eclairs de subtilite : d'abord certains passages qui auraient pu virer a la drama queen en puissance se font sobrement. Puis Kane, celui qu'on croyait tout mechant tout pas beau, se revele beaucoup plus subtil. Bellamy, le mechant ado, mais sur Terre cette fois, egalement, est moins debile qu'on ne croyait. Le sexe, ils n'en font pas tout un plat, ce qui est suffisamment appreciable pour etre mentionne. Et premier passage un peu couillu avec

la mort de Wells, le personnage le plus intègre de la série jusqu'a Maya en saison 2, le meilleur ami de Clarke, et qui venait de retrouver grace aux yeux de cette derniere. Et ce gars-la est tué ... par une gosse de 12 ans ... qui finira par se suicider un episode plus tard, sous les yeux des spectateurs.

Si The 100 commencait comme prevu, il y avait malgre des signes qu'il y avait la le potentiel de faire mieux. La série, peu a peu, exploite ce qui allait devenir son fil conducteur, son thème central, son point fort : jusqu’où est-on prêt a aller pour survivre, et sauver son peuple ? Dans la saison 1 donc, on effleure la surface, mais les lueurs d'espoir sont la. D'autant, et c'est quelque chose que je ne vois quasiment jamais au ciné ou en série, a fortiori dans ce genre de production, les héros n’hésitent jamais a tuer si ça peut les aider a atteindre leurs objectifs.
Le premier acte se termine donc avec le sentiment d'avoir ete agreablement diverti tout en ayant conscience qu'il y a du potentiel, mais qu'en l'etat, ca casse pas des briques. Néanmoins, un revisionnage de cette premiere saison est nécessaire tant au final, elle comporte énormément de moments chocs que l'on peut louper parce qu'on est trop occupe a essayer de se débarrasser de notre a-priori sur la série.

Et a partir de la saison 2, c'est open-bar a tous les etages. Les scenaristes et showrunners ont semblent-ils eu une illumination : ils ont compris toute l'ampleur du potentiel qu'ils avaient entre les mains. Et cette saison 2, la meilleure a ce jour - j'ecris cette critique alors que la serie en est a la saison 4 -, est un concentre de ce que le show a de mieux a offrir. Le theme principal de la volonte de la survie a tout prix est exploite comme jamais.
Les liste des secondaires est toujours aussi etoffes, et ils sont toujours aussi attachantsm bien ecrits, et agreables. Bellamy et Kane sont passes de mechants attitres a personnage incroyables, riches, complexes. Leur evolution est incroyable parce qu'elle est credible et jamais trop brutale.
Le scenario est prenant, les enjeux grandioses et reels. Deux nouveaux personnages absolument incroyables debarquent : Lexa est geniale, et on trouve en Dante un antagoniste parfait, complexe encore une fois, et terriblement fascinant. Ni bon ni mauvais. A partir de cette saison 2, la serie s'attachera d'ailleurs a ne jamais creer des personnages tout bon ou tout mauvais.

Mais au dela du divertissement, on a affaire ici a un personnage principale, Clarke, porte par une Eliza Taylor parfaite, qui porte le show et tout son interet sur ses epaules. L'evolution de Clarke tout au long de cette saison est couillu, prenante, incroyable. Les choix qu'elle doit faire au cours de ce deuxieme acte, on ne les souhaite a personne. Mais elle les fait sans jamais chialer, sans jamais nous gonfler sur sa culpabilité plus de cinq minutes. On parle quand meme ici d'un protagoniste qui, en seulement une saison,

menace de mort et prend en otage une personne innocente sans sourciller avec Maya en debut de premier episode. Tue l'home qu'elle aime pour eviter qu'il ne souffre, mais le tue quand meme, decide de ne pas evacuer un village tout entier dont elle savait qu'il allait etre rasé par un missile, execute un homme qui ne le meritait pas forcement de sang froid, avant, pour finir, de massacrer impunement des centaines de personnes. Hommes, femmes, enfants, elle tire un levier qui va assassiner tous les pensionnaires de Mount Weather pour sauver les quelques dizaines de personne de son peuple prisonniers a l'interieur. Et elle ne pleure pas. Elle ne chougne pas. Elle assume. Parce qu'elle n'avait pas d'autres choix.

Regardons les choses en face : les gens aiment se dire que Batman c'est sombre et c'est trop dark, tout comme Daredevil. Objectivement, il faut le reconnaitre : tous ces personnages sont des grosses victimes devant l'immensite du personnage de Clarke. Batou et Daredevil ne veulent tuer personne, jamais, pour se la jouer heros.

Et pendant que ces mecs la se la joue intelligents, detruits de la vie et trop dark, Clarke, elle,

elle s'en va massacrer des centaines de personnes sans broncher ou presque

, pour sauver des innocents. Ce n'est pas une psychopathe, elle ne choisit quasiment jamais cette option comme premier choix. Mais elle a bien compris qu'il faut parfois faire ce qu'il faut. Et qu'on a pas toujours le choix. Entre un personnage aussi fort et le chevalier Noir qui pleure sur son humanité qui pourrait s’envoler s'il osait buter le Joker, meurtrier de plusieurs milliers de personne, notre ami Bruce Wayne se fait littéralement humilier.

Dans la majorité des oeuvres cine/tele, y compris celles qui se veulent intelligentes, matures, sombres et j'en passe, vous avez deux possibilités : des personnages affreusement moralisateurs qui ne veulent ni tuer ni torturer personne parce que c'est pas gentil pas beau, ou alors, vous allez avoir des personnages qui osent faire ce genre de choses, mais qui, a un moment, finissent par se repentir. Et s'ils ne le font pas, ils finiront par avoir un retour de baton a un moment ou a un autre. J'appelle pas ca être mature. Ca, ca s'appelle être un gosse. Ne pas voir que le monde n'est ni blanc, ni noir, mais bel et bien gris. Une infinite de gris. Et j'ai rarement vu une oeuvre le montrer de façon aussi pertinente, sans jamais adopter un ton moralisateur et condescendant envers son public, comme sait le faire The 100. N'importe quel personnage tue, blesse. Mais aucun n'est diabolise. Aucun ne pete un cable un peu comme si, une fois la ligne rouge franchie, il n'y a pas de retour en arriere. Jamais. Ils font ce qu'ils pensent avoir a faire. Ni plus, ni moins. Bruce, t'as décidément bien fait de prendre ta retraite en Italie avec Catwoman. Tu fais pas le poids.

Bref, cette saison deux est incroyable et permet de mettre en avant l'un des personnages, si ce n'est le personnage, le plus fort de la TV avec Cersei Lannister. Meme si les deux agissent sous des impulsions tres differentes, la derniere faisant tout pour le pouvoir, Clarke agissant pour sauver les siens.

Et encore, avec cette saison deux, je n'ai qu'effleurer la surface : on pourrait parler par exemple du personnage de Finn, qui lui,

suit le chemin inverse. Son desepoir d'avoir perdu Clarke, et la guerre venant de se terminer et celle qui se profile, l'ont fait peter un cable. Ce meme personnage, qui etait contre l'apport d'armes dans le camp en saison 1, qui voulait la paix a tout prix, s'en va massacrer 18 innoncents comme ca, d'un coup.
Mais les scenaristes, dans le soucis de l'ecriture bien faite, on le soucis de ne jamais le faire devenir psycopathe, ou fou dans ses propos. Il reste humain.

Une phrases prononcee par le personnage le plus innoncent du show jusqu'a present, Maya, vient cloturer cette saison 2 magistrale : "Nobody is really innoncent". Phrase reprise par le mere de Clarke " Maybe there are no good guys". Parce que oui, dans cette saison 2, malgre toutes les horreurs, un constat subsiste : il n'y a ni gentil, ni mechant : il n'y a que des gens qui essaient de survivre.

La saison 3, bien que moins bonne, reste sur la meme lignee. Encore une fois, on est surpris que les scenaristes en ait encore dans le pantalon et viennent

buter Lincoln, comme ca, sans crier gare

. SI la trame principale peut surprendre, elle vient reflechir sur le meme theme si cher au show depuis la saison 1 et surtout la 2, mais en le mettant en scene de facon radicalement differente, pour pouvoir l'aborder sous un autre angle. Cela permet de ne pas faire face pour la troisieme fois a la meme histoire : Skaikru contre Grounders, Skaikru contre Grounders puis Mount Weather. Lennemi ici est original, et change radicalement de tout ce qu'on a pu voir.
En plus de ses themes de predilections, la série vient se payer le luxe de passer en profondeur sur la thème de la religion. Jaha en prédicateur de la City of Lights, et de ALIE, cette entité que personne ne peut voir sauf lui. Entité qui, selon lui, permettrait de vivre d'effacer sa douleur et de vivre pour toujours dans la City of Lights. Ca vous rappelle quelque chose ? Eh ouais, la saison 3 vient nous montrer l'impact énorme

de la foi et de la religion, et surtout, a quelle point cette dernière peut vite tourner au fanatisme et devenir dangereuse.

C'est vraiment fort pour une série qui, a la base, avant tout du teen drama sans intérêt. Enfin, dernier point assez osé,

cette saison assène aussi deux trois piques bien senties au concept de démocratie. Rien que ca. C'est quelque chose que l'on retrouve d'ailleurs sur toute la serie, mais qui est bien mis en avant ici avec le personnage - au passage tres reussi, encore une fois - de Pike. Kane et Abby laisse des élections se dérouler, Pike est elu. Ce choix du peuple de l'arche résultera en des centaines de morts. Morts qui auraient été évitées si Kane et Abby avaient, seuls, garder le pouvoir. Et que la série souligne avec une réplique de Lexa, visiblement choquée que l'on puisse confier au peuple la décision de choisir son leader. Et par le fait que Lexa, qui règne sans partage sur son empire, qui a meme dû massacrer des gens pour prendre le pouvoir, est une dirigeante progressiste et sage, au contraire de Pyke, élu le plus démocratiquement du monde.

Certains critiquent The 100 son manque de rigueur scientifique. Faut arreter de chipoter. Evidemment que la "science" presentee dans le show, c'est souvent du grand n'importe quoi. C'est juste un pretexte pour creer des situations, et faire avancer l'intrigue. Et ceux qui critiquent ca, vous vous rendez conpte du nombre de conneries par seconde qu'on peut voir dans un film Star Wars, Star Trek, ou autre ? Arretez de faire deux poids deux mesures, si The 100 est nul pour ses conneries scientifiques, alors Star Wars aussi. Star Trek aussi. Stargate SG1, aussi, meme beaucoup plus. Faut voir ce qu'elle raconte, la Samantha Carter, c'est du grand n'importe quoi.
Surtout que le propos de The 100 est ailleurs.

La saison 4, est excellente elle aussi. Le show assume totalement son style et a desormais pris l'habitude de venir titiller la morale du spectateur sur un nombre de situations hallucinant. Et comme toujours, ca se fait sans ton moralisateur. Mention speciale pour la fin de la saison 4. Deja, parce qu'elle est hyper classe, avec une musique sublime. Mais surtout, parce qu'elle permet de rebattre totalement les cartes de la serie.

En effet, un flashback de 6 ans aura pour effet de changer totalement les dynamiques des personnages, et des peuples de la serie. Et en plus, nous aurons dans cette saison 5 le plaisir de voir notre point de vue changer : de la saison 1 a 4, on se placait plus dans la peau des Skaikrus. Maintenant, ce sont eux les grounders. Et ils vont devoir se defendre contre des gens venus du ciel. Les nouveaux Skaikrus. Les roles sont inverses, et ca promet !

Quant a la saison 5, elle possède des faiblesses, notamment dans ses facilites scénaristiques un peu trop voyantes et un rythme un peu trop lent. Mais la saison reste tout de même de qualité, avec toujours ses moments chocs, ses dilemmes moraux, et une des autres spécialités de The 100, ses développements de personnages et de leurs relations. Et pour la deuxième fois de suite, les show runners viennent nous sortir une fin absolument dingo, qui non content de rebattre une nouvelle fois les cartes de la série, est d'une puissance émotionnelle rare.

Maintenant que la série est terminée aprés 7 saisons, il m'appartient de donner mon avis sur les deux dernières saisons. Et malheureusement, le syndrome Game of Thrones est passé par là. Les deux dernieres saisons, surtout la dernière, sont les plus mauvaises du show et d'assez loin.
Commençons par la 6. Malheureusement, elle est le symbole de ce que The 100 sera jusqu'à sa fin en en posant les prémices : en effet, les scénaristes et surement surtout le showrunner ont cru que ce qui était intéressant dans The 100, c'était son côté post-apo et anticipation. Alors que non, évidemment. The 100 est une série forte par son développement de personnage et surtout son relativisme moral omniprésent. Hors, dés la saison 6, cet aspect est presque entièrement delaissé pour faire de la place à une intrigue SF. Si les décors et le parti pris de totalement rebattre les cartes est parfaitement louable, si le développement de personnage, notamment celui de Murphy, est toujours bon, l'aspect moral est quasiment délaissé au profit d'une histoire sympa, mais sans grand intérêt non plus. On notera malgré tout quelques trés beaux moments côté positif et côté négatif, le plus mauvais méchant de l'histoire de la série, avec Sheideda. Cependant, je n'ai pas non plus envie d'être trop critique avec cette saison 6. Parce qu'elle avait l'excuse que nos héros se devait de

faire mieux. Be the good guys, comme leur demande Monty en fin de saison 5.

Malheureusement, le tir n'a pas du tout été rectifié par une saison 7 d'un niveau frolant le médiocre et l'abyssal. Et pourtant, tout commençait bien. Le premier épisode était d'une vraie bonne qualité, et globalement, les premiers épisodes aussi. Mais tout cela livrera bien vite une saison calamiteuse, dont les problèmes sont nombreux. On va commencer par les rares points positifs : le developpement de personnage de Murphy est exceptionnel et c'est bien la le vrai point fort de la saison 7. Egalement, l'épisode ou Raven

sacrifie des mineurs pour auver Sanctum. Enfin, une scène qui renoue avec les thématiques du show, et le fait avec un des perosnnages qui avait le moins a se reporcher jusque la, Raven. Ca, c'est trés réussi.

Dernier point positif, les dernières minutes de la saison qui sont trés bonnes et limitent un tout petit peu la casse. Mais j'en reparlerai plus tard.
Et voila, c'est tout niveau points positifs. Parce que le reste est raté, ni plus ni moins. Dans le panthéon des problèmes, on notera :
- Un rythme géré n'importe comment. On a jamais vraiment l'impression que l'intrigue, enfin, l'une des deux intrigues, celle SF, avance, et ce jusqu'a la fin, ce qui donne a cette fin un côté trés rushée.
- Une intrigue principale intégralement SF qui délaisse quasi totalement les thèmes chers au show qui faisaient sa qualité. Le problème, c'est qu'elle est écrite n'importe comment et est hyper bordélique.
- Le méchant le plus pourri de la série avec Sheideda.

Le pire avec celui-ci étant que c'est un vrai moteur du scénario et qu'il bénéficie à ce titre d'un plot armot absolument ridicule tout au long de la saison.

  • Les innombrables incohérences/facilités scénaristiques qui te font te facepalm notamment à partir de la deuxième moitié de la saison.

    On pourra noter notamment les armures, tantôt ultra cheatées avec invisibilité et armes qui visent toutes seules quand ça arrange les scénariste, tantôt nulles ou aux capacités non utilisées quand il faut avancer dans l'intrigue. On notera les décisions parfosi ridicules des personnages notamment côté Sanctum. Les idées et concepts SF qui popent de nulle part quand les scénaristes en ont besoin, la palme revenant au tic-tac qui permet de se retéléporter sur Bardo. Et bien sur, le fonctionnement des sphères de téléportation. On sait jamais comment qu'elle marche au niveau des portails qu'elles ouvrent. Des fois c'est juste à côté de la sphère, mais des fois non hein, ça depend de la sphère pour une raison inconnue mais si les sphères avaient la bonne idées de faire apparaitre les gens juste à côté d'elle comme c'est le cas de celle sur Bardo, ce qui semble logique, bah y'aurait plus de raison de faire un episode filler a la con ou les perosnnages debarque sur une planète random et doivent retrouver la pierre pour rentrer, ou d'autres conneries du genre.

Oui, vous avez bien lu, des épisodes fillers dans The 100. Le truc qui est arrivé une fois et demie sur tout le reste de la série.
-Et bien sur, bien sur, il y a

la mort de Bellamy. Elle est ridicule, sans aucune conséquence ni dans les relations des personnages, ni narrativement. Et surtout, elle n'a aucun sens. Clarke n'a aucune raison de le tuer, au pire du pire, elle lui tire dans la jambe, elle tue Cadogan, mais en aucun cas, elle ne doit le tuer. D'autant qu'on a l'impressoin d'un retour en arrière ridicule sur les problèmatiques des saisons d'avant. Tout ça aurait du avoir été réglé par les saisons d'avant. Clarke et Bellamy ont constamment eu des divergences par le passé jusqu'à la saison 5. Mais justement, narrativement, tout ça était censé être enfin reglé. Les deux personnages auraient du, au vu des evenements de la saison 5 et 6, réussir à définitivement passer le cap pour passer une saison 7 côte à côte. La, c'est juste une redite maladroite d'une situation qu'on a deja vue avant et qui donne l'impression que le developpement de la relation des deux personnages n'aura finalement servi à rien. Bref, quel ratage impressionant !

Malgré tout, comme je l'ai dit, la série finit par une bonne note, avec une dernière scène extrêmement touchante et qui touche juste et un dernier épisode qui aura réussi à me faire renouer avec le personnage de Clarke, ce qui est deja pas mal. Du coup, en finissant la série, on a l'impression d'avoir vu une fin sublime et juste tout en ayant regardé une saison pourrie. Ca donne un niveau de frustration assez dingue au moment du générique final.

Bref, The 100 est une serie incroyable dans ses cinq dernières saisons. Cependant, il faut persévérer jusqu'a la saison 2 pour se rendre compte de toute la grandeur et la force qui fait cette serie.
Et surtout, un grand merci pour ce personnage de Clarke. Infiniment plus sombre et complexe que tous les pseudos personnages darks qu'on nous montre a la TV ou au cine. Dites vous que si Batman, Dareveil, Superman version Man of Steel, Oliver Queen et Clarke se retrouve dans une piece, la plus grande menace, ce sera l'heroine de The 100. Les autres, ils s'assoient dans un coin en silence.
Enfin un show qui ne recite pas son texte par coeur, mais qui montre qu'etre un heros, c'est parfois faire ce qu'il faut, quitte a se salir les mains. En esperant que le show continue a etre aussi intelligent et subtil, sans en oublier d'etre divertissant. The 100, c'est un exemple important : celui qui fait la difference entre les oeuvres qui, de part leurs dialogues pompeux, leur mise en scene ou leur rythme, donnent l'impressions qu'elles sont matures et intelligente, avec les oeuvres dont le propos l'est rellement. Et qui n'ont pas besoin de se cacher derriere les artifices que je viens de mentionner. Et ce, meme si cela la dessert. Un show profondément mature, questionnant notre morale a chaque instant, sans tomber dans l'ennui extreme comme un certain Walking Dead sur ses dernières saisons.
Malhreusement, la série souffre d'une saison 6 et surtout, surtout, d'une saison 7 catastrophique à presque tous les niveaux. L'expérience reste malgré tout grisante et incroyable. Une série qui aurait pu être grande mais qui a été plombé par son acte final. Néanmoins, ça reste une trés bonne série. Et l'aventure fut géniale.

Kousei
8
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le 12 juil. 2023

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