Note : 9/10
Mad Men, ce n’est pas juste une série sur la pub dans les années 60. C’est un miroir tendu à une Amérique en pleine mutation, où derrière les costumes taillés sur mesure et les verres de whisky, se cachent des personnages en quête de sens, d’identité, et souvent d’eux-mêmes.
J’ai été captivé par cette lenteur assumée, ce rythme qui ne cherche jamais l’effet facile mais privilégie le non-dit, le regard, le silence. Don Draper incarne cette ambivalence : charismatique, complexe, insaisissable. Mais la force de la série, c’est aussi de faire exister pleinement tous ses personnages — Peggy, Joan, Betty, Roger — tous brillamment écrits, tous porteurs d’une époque qui vacille.
Visuellement, c’est une leçon d’élégance. Mais jamais gratuite : chaque détail d’esthétique souligne le gouffre entre apparence et réalité. Mad Men est une œuvre exigeante, parfois un peu trop lente, mais toujours d’une justesse redoutable. Elle ne cherche pas à plaire — elle cherche à dire quelque chose. Et elle le fait brillamment.