Mercredi réussit ce que peu de séries parviennent à faire : captiver dès le premier épisode avec un mélange d’humour noir, de mystère et une esthétique très marquée. Tim Burton imprime sa patte dans la réalisation, visible dans les décors, l’atmosphère et cette ambiance de conte macabre qui colle parfaitement au personnage.
La grande force de la série est sans aucun doute Jenna Ortega. Son interprétation de Mercredi Addams est magnétique : froide, sarcastique et pourtant attachante. Chaque geste et chaque réplique sont calibrés pour donner une authenticité totale au personnage, qui séduit aussi bien les fans classiques de la Famille Addams qu’une nouvelle génération.
Le début est le plus percutant : mystère, rythme soutenu et une histoire qui combine le surnaturel avec le quotidien adolescent sans perdre l’équilibre. Il est vrai que le scénario se disperse parfois dans de multiples sous-intrigues, mais dans l’ensemble la série maintient l’intérêt grâce à des rebondissements bien placés et des personnages secondaires qui apportent variété et fraîcheur.
L’ambiance est un autre atout majeur. L’académie Nevermore regorge de détails visuels et de clins d’œil gothiques qui créent un univers où le fantastique se mêle au quotidien. La musique de Danny Elfman contribue également à donner à la série cette identité sombre et ludique qui lui va si bien.
Tous les épisodes ne se situent pas au même niveau, et certains baissent en intensité. Pourtant, la série se rattrape avec des moments mémorables et un charisme indéniable. Le mélange d’humour acide et de suspense donne toujours envie d’enchaîner un épisode supplémentaire.
En définitive, Mercredi, au fil de ses deux saisons, est un divertissement solide, doté d’une personnalité affirmée et porté par une Jenna Ortega en état de grâce. Une proposition qui ne cherche pas à réinventer la roue, mais qui offre un spectacle sombre, amusant et efficace, à la hauteur de sa popularité.