Après Dahmer et les frères Menendez, "Monstre" s’attaque pour sa 3ᵉ saison à un autre monstre fondateur : Ed Gein, le profanateur nécrophile devenu la matrice de nombreux tueurs de cinéma.
L’ambition est claire : plonger dans la genèse du “père des serial killers” tout en explorant l’immense empreinte qu’il a laissée sur la culture pop.
Les 8 épisodes alternent pas toujours habilement entre le réel et la fiction, entre les crimes de Gein et les plateaux de tournage de films qu’il a inspirés — "Psychose", "Massacre à la tronçonneuse", "Le Silence des Agneaux".
Sur le papier, l’idée de ces mises en abyme est brillante : Hitchcock et d’autres figures d’Hollywood croisent le fantôme de Gein dans un ballet morbide .
Mais dans les faits, ces allers-retours constants finissent par rendre le récit confus.
Autre bémol : la série s’aventure sur un terrain glissant avec des personnages secondaires — une héroïne nazie, des survivants de camps — censés représenter les obsessions mentales de Gein. Une idée audacieuse, mais souvent malaisante, voire complaisante.
Reste que visuellement, c’est stylé, dérangeant, hypnotique, et la performance de Charlie Hunnam en Gein vaut à elle seule le détour.
Une série fascinante mais inégale, tiraillée entre le génial et le grotesque.
Ma note : 7/10. pour cet ovni qui dérange autant qu’il captive