"Avant-hier j'ai vu un lapin, hier une biche et aujourd'hui toi"

Cette série ne parle absolument pas d'une fille déguisée en bunny girl, mais de physique quantique pendant une bonne partie de l'anime. Alors disant cela, vous ne me croirez pas et pourtant, c'est la stricte vérité. Si vous comptiez voir une bunny girl, il y en a beaucoup plus dans "la mélancolie de Haruhi Suzumiya". Ici, ce n'est qu'un piège pour parler d'un "syndrome de la puberté", et le relier à des choses tout bonnement incroyable. Accrochez-vous car cet anime est loin, très loin d'être aussi "fanservice" que son affichette de présentation le montre.


Pour résumer l'histoire, le synopsis présent dans la fiche le fait parfaitement car il ne faut pas plus en dire ! Sakuta Azusagaw**a est un lycéen qui, alors qu'il se baladait dans une bibliothèque, tombe sur une bunny girl, **Mai Sakurajima, qui fréquente le même lycée que lui mais qui est en terminale alors que lui est en 1ère. Mai est déguisée ainsi afin d'attirer l'attention car personne ne la remarque malgré son accoutrement, sauf Sakuta qui la voit. S'en suit une histoire afin de comprendre pourquoi elle semble invisible aux yeux des gens qui fera vivre aux protagonistes diverses situations et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants. Quoi que pour cela, on ne sait pas.


Entre Wonder Egg Priority et Horimiya, j'ai l'impression de ne choisir, inconsciemment, que des œuvres du studio CloverWorks en ce moment. Ce n'est pas très grave car leur style graphique est pas mal du tout, c'est réaliste et particulièrement bien fait. On ne peut pas leur reprocher grand chose, à part la réutilisation de plans à certains moments (le plan sur la mer depuis le train etc) mais bon, c'est de bonne guerre pour faire un anime moins couteux. C'est un peu dommage tout de même, je me trompe peut-être sur ce point car j'écris la critique en affirmant cela sans vérifier, mais cela a été mon impression.


Musicalement, l'opening est une claque qui fait apparaître des petites étoiles par sa violence. Contrastant avec l'ending qui lui est bien plus doux, on a un cercle intéressant qui conclue chaque épisode comme une boucle temporelle. Non en fait je déconne, rien de tout ça, juste un ensemble cohérent, sans trop trop d'éclat. Je n'aurais surement pas écrit cela si Wonder Egg Priority du même studio n'existait pas, car quand on parlera opening et studio CloverWorks, on parlera forcément à l'avenir de cet anime, croyez moi.
Mais là n'est pas le sujet du jour, ici on a de la cohérence, la seiyuu de Mai, Asami Seto est finalement une seiyuu que je connais mal mais dont la capacité à exprimer la colère question voix sonne plutôt juste (et je dis pas ça au hasard ^^).


Quant à l'histoire, c'est très simple: il faut soit prévoir de l'alcool soit de l'aspirine. Malgré une affiche supposant le fanservice, il ne fallait y voir qu'un leurre, et d'ailleurs le mot leurre peut être assez approprié pour aborder le sujet du scénario. Cette série est très trompeuse, et bien plus agréable qu'il n'y paraît, car elle aborde intelligemment ce fameux "syndrome de la puberté" afin de souligner les difficultés de l'adolescence. Car avouons le, cette période est assez difficile pour tout le monde, voire problématique pour certains, sauf les deux trois râleurs du fond qui pour contredire cette phrase diront: "ah ben non pas moi gneu gneu gneu je suis super balaise. A ceux là je rétorquerais que vous lisez ici une critique qui parle d'un anime qui fait pas mal couler des larmes, donc vous n'êtes pas si "balaise" que cela. En soit, les messages que veut faire passer l'anime sont intéressants, et au travers d'une explications apportées par un personnage secondaire à certains moments (Rio Futaba, une amie de Sakuta), l'histoire est cohérente. Elle tient même plutôt bien la route. Il est très dur d'en dire plus sans "divulgâcher" la série, il y a beaucoup à voir mais cela reste très frustrant en seulement 13 épisodes.


Et c'est ainsi que j'aborde le seul vrai souci de cet anime: il n'est pas terminé et cela se voit d'autant plus quand on regarde le film juste après. C'est d'ailleurs un impératif, car malgré la fin de cet anime plutôt mignonne, le potentiel de l'histoire est encore meilleur avec le film. Parce que si sur votre pâtisserie préférée on oublie la petite décoration sucrée sur le dessus, cela reste qu'un gâteau standard sans artifice. Très bon, ou bien encore excellent, mais sans l'étincelle que provoquerait une attention sucrée supplémentaire. La série, l'anime, est une excellente base pour la conclusion de cette histoire, et si la série vous a convaincu (ce qu'elle fera sans trop de problèmes car c'est une excellente série avec un contenu riche et convaincant), alors le film va vous emporter loin. Seishun Buta Yarou, c'est un peu d'Haruhi Suzumiya, un peu de Clannad, un peu de Charlotte, un peu de beaucoup de choses qui font de cet anime une recette qui fonctionne parfaitement, car quand une bunny girl vous cuisine une histoire à sa façon, cela ne peut être qu'une réalisation presque parfaite.


P.S: après relecture quelques semaines après, je me rends compte que je n'ai pas rendu assez hommage aux différents ending (le même mais interprété par chaque seiyuu) et surtout cet anime m'a fait me remettre aux mangas. 6 ans sans mangas, et c'est celui là qui m'a transpercé le cœur et m'a donné l'envie de lire à nouveau. Ne jamais, jamais se fier à l'emballage d'un anime, cet anime est excellent.

notludovic
9
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le 14 févr. 2021

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notludovic

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