Redemption
[Critique écrite à la fin de la première saison, et donc susceptible d'être modifiée par la suite] Daniel Holden avait 18 ans quand il a été emprisonné dans le couloir de la mort, pour le viol et le...
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le 3 sept. 2014
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Certaines séries ne cherchent pas à nous divertir à tout prix. Elles veulent nous faire ressentir, réfléchir, habiter le silence. Rectify en fait partie — et c’est précisément ce qui m’a profondément marqué.
Libéré après 19 ans dans le couloir de la mort, Daniel Holden revient dans une ville et une famille qui ne savent plus qui il est — ni s’il est vraiment innocent. Dès les premiers épisodes, la série impose un rythme lent, presque méditatif. Mais ici, la lenteur n’est pas un défaut : elle est le cœur même de l’expérience. Elle épouse l’état intérieur de Daniel, ce flottement entre vie et survie, entre hier et aujourd’hui.
Ce que j’ai adoré, c’est cette écriture tout en subtilité. Pas de grandes envolées, peu de réponses claires, mais une infinité de nuances. Les silences parlent autant que les mots. Les personnages secondaires, eux aussi, sont finement écrits, loin des clichés. Et l’interprétation d’Aden Young est juste bouleversante de retenue.
Visuellement, Rectify est une petite merveille. Chaque plan respire, chaque lumière raconte. La série prend soin de tout, même de ce qu’on ne voit pas tout de suite. Une vraie leçon de mise en scène sensible.
Alors oui, Rectify demande du temps. Mais elle le rend avec une rare intensité émotionnelle. Pour moi, c’est une série qui répare autant qu’elle bouscule. J’y ai trouvé une forme de beauté que je n’attendais pas, une expérience de spectateur presque intime. C’est pour tout ça que je lui mets un 9/10, sans hésiter.
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Créée
le 4 avr. 2025
Modifiée
le 6 avr. 2025
Critique lue 7 fois
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