Red Widow (ABC, 2013) avait tout pour intriguer : une mère de famille plongée dans le crime organisé après l’assassinat de son mari. Sur le papier, la série promettait un cocktail intense de drame familial et de tension mafieuse. En pratique, c’est une autre histoire.
Malgré une idée de départ solide, la série souffre d’un rythme poussif et d’un traitement trop lisse de son sujet. Le personnage principal, incarné par Radha Mitchell, peine à susciter l’empathie : ses dilemmes moraux sont esquissés, jamais creusés. Les personnages secondaires, eux, manquent de profondeur, réduits à des rôles fonctionnels.
Visuellement et narrativement, Red Widow reste convenable mais sans éclat. La réalisation est trop sage, l’ambiance trop tiède pour porter un récit censé explorer les zones grises de la morale. On attendait de l’intensité, on récolte de la tiédeur.
Avec une note personnelle de 3.5/10, je vois en Red Widow une série qui n’est pas mauvaise au point d’être rebutante, mais terriblement décevante. Elle voulait briller dans un genre exigeant, sans jamais oser en assumer pleinement les codes. Un thriller qui reste en surface, là où il aurait fallu plonger.