Six Feet Under, on en mort d’en vie
Contrairement à son titre, cette série c’est la vie.
Celle qu’on connait tous: pas toujours simple, ni rose, dans laquelle on fait souvent les mauvais choix, où on ne se rend pas toujours compte du moment où l’on est en train de prendre un chemin plutôt qu’un autre, où on en a ras le bol de ne pas être à sa place, et où on trouve parfois qu’on est pas si mal, qu’on aime les gens qui nous entourent, qu’on n’est pas loin de toucher le bonheur, le vrai, etc…
Une vraie vie avec ses hauts et ses bas.
le tour de force de six feet under c’est de nous offrir des morceaux de vie crédibles pour une palette entière de personnage. La famille qu’ils composent est également réaliste, les liens palpables, les silences et maladresses réels et les déchirures n’en sont que plus difficiles à regarder. Ils sont tous attachant, et sans doute plus encore quand ils touchent le fond. Ils font tous résonner en nous une musique qu’on connait trop bien: le doute et l’incertitude de la vie.
Le tour de force de la série est de nous faire rire avec la mort par moments, et de s’en servir le reste du temps pour observer la vie.
On est sans cesse entre le loufoque (des morts parfois très originales, des personnages qui se font des films) et le lacrymal (les réactions des familles des défunts, les infortunes diverses de nos croque-morts favoris).
Hormis les petites touches de fantaisie de certaines morts, tout est banal dans cette série et respire le vécu, mais les sentiments sont tellement bien traités qu’on est touché à quasiment tous les coups. Même les personnages qui peuvent nous laisser indifférent arrivent à nous émouvoir quand viennent les moments difficile (Brenda ne me plaisait pas plus que ça jusqu’à la dernière saison où j’ai eu mal pour elle, et pas qu’une fois)
le message derrière tout ça est beau: la vie n’est pas un long fleuve tranquille, et même si elle ne nous épargne pas, ça reste la plus belle des aventures.