Peut-être avais-je trop d'attentes étant donné les critiques que j'ai lues ici sur cette série.
Le premier épisode est un défilé de clichés grossiers : le gentil flic qui utilise juste un taser et qui aide son prochain et qui semble être le héros principal de la série, le flic bourrin qui veut un flingue parce que faut arrêter les méchants, le mec avec un bracelet électronique qui est forcément un criminel assoiffé de sang, les gens qui font de la merde qui sont forcément des personnes détestables qui s'en foutent de tout.
J'y vois une série fasciste qui se met un peu de vernis social histoire que la pilule passe mieux. Au départ la série nous parle de l'anxiété sociale, de l'étouffement avec toutes les contraintes. Je me dis, ok ça part bien (d'où le fait que je n'ai pas mis la note minimale). Mais très vite on a tous nos personnages stéréotypes qui entrent en jeu. Et le souci en soi n'est pas que des personnages soient clichés, mais le fait de nous les mettre dans une forme de vie quotidienne. Car du coup il n'y a pas le côté "décalé" qui justifie cette écriture. Du coup les personnages clichés ne sont là que pour justifier le scénario. Et c'est là où je veux en venir. Le scénario peut se résumer par : les gens ils respectent rien, y'a des règles et personne les suit et tout le monde s'en fout, du coup y'a de la criminalité. Mais déjà ça décrit un monde qui n'existe pas, mais sans le justifier. On peut faire appel à un monde proche du nôtre sans être le nôtre pour parler du nôtre. C'est même hyper-intéressant comme processus. Mais là non, ça parle de notre monde mais fantasmé. Et c'est ce fantasme d'un monde de fous sanguinaires dormants qui est nullissime. Là où un anime comme Psychopass est justifié par son univers cyberpunk légèrement post-apo, là y'a aucune justification. Du coup on est juste dans un fantasme de monde ultra-violent à tous les coins de rue. C'est un trope typique des fascistes pour justifier leur besoin de contrôle partout en faisant croire que c'est de l'ordre, alors qu'il s'agit juste de privation de liberté.
Bref, j'ai détesté ce que j'ai vu, le message, malgré le fait qu'il y ait eu une tentative de vernis social.