Quand Takopi me taquine

De Taizan 5 je n'avais lu que la précédente oeuvre The Ichinose Family's Deadly Sins , publié dans le Weekly Shonen Jump (sans doute une erreur éditoriale tant cette oeuvre était trop perchée et volontairement cryptique pour un grand public comme celui du Jump.)

J'avais donc envie d'essayer malgré le fait que plein de gens m'aient dit que c'était mega-badant et spoilé le concept du petit extraterrestre mignon qui essaye d'aider la vie de personnages avec ses inventions mais qui découvre que le monde des humains est affreux. Bon, c'est encore une fois un dérivatif de Doreamon (c'est la troisième oeuvre que je vois qui fait ça après le très badant Dead Dead Demon Dededestruction et le bordelique Chuck Beans.)

Et j'ai regardé le pilote et le second épisode dans de très mauvaises conditions puisque je venais d'apprendre à chaque fois de très mauvaises nouvelles et j'étais vraiment pas dans le mood pour regarder une série vraiment sombre avec des enfants qui se font souffrir entre eux. Ajoutez à cela que le pilote fait 45 minutes (mais est vraiment essentiel car cela aurait fait se terminer le premier épisode sur un moment très affreux) et que depuis que je suis parent j'ai de plus en plus de mal à voir les enfants souffrir. J'aimais déjà pas ça dans les films, mais avec la parentalité ça s'est décuplé.

Ceci dit, c'est sur la fin de l'épisode 2 que mes perspectives ont switché puisque j'ai commencé à voir Takopi non pas comme une oeuvre déprimante, mais comme une comédie noire où quoi que fera le petit extra-terrestre, la situation sera toujours de plus en plus catastrophique. Et à partir de ce moment là, elle a commencé à me plaire.

Après néanmoins, malgré son côté provoc, Takopi a quand même un fond intéressant, notamment avec l'idée que les enfants ne sont pas "innocents" par nature. Aucun de ses jeunes protagoniste n'est ni foncièrement bon ou foncièrement mauvais : ils cherchent juste à tout prix à arriver à leur moyens. Et ils sont tous poussés par des parents qui peuvent avoir tous la palme de "pire parents au monde" alors qu'aucun ne joue dans la même catégorie : on a droit aux parents absent, aux parents distants, aux parents manipulateurs, aux parents névrosés. Le seul adulte vraiment aimant va d'ailleurs finir par se sacrifier.

Niveau animation, c'est franchement le haut du panier surtout pour un manga aux traits aussi particulier. C'est même d'autant plus dérangeant par l'emphase de l'esthétique kawaï développé par Takopi.

Mais surtout, la série a le bon gout de ne durer que 6 épisodes (7 si vous comptez le pilote comme double.) Et cela fini de manière assez satisfaisante et logique.

Au final, je ne regrette pas le voyage même si c'était pas toujours une promenade de santé.