Depuis Mad Max de George Miller (Ma référence des histoires dystopiques et post apocalyptiques), des films et séries du genre défilent et à part Le Livre d’Elie, de A et A Hughes (quelque peu messianique toutefois) peu suscite mon intérêt. Après la saison 1 de The Last Of Us et malgré la surprise mêlée à la déception née du sort réservé à Joël dans l’épisode 2 (saison2) l’intérêt persiste. On oublie cette histoire banale de pandémie et l’aspect messianique (l’espoir réside dans l’immunité de la jeune héroïne) pour ne considérer que le parcours initiatique de la jeune fille destinée et prédestinée : ado, guerrière … Et on s’attache à la construction et la complexité des personnages qui sont lentement racontées (ne connaissant pas le jeu vidéo) et qui ajoutent au suspens. On espère que lors de ce parcours initiatique transformé en désir de vengeance, les amourettes de l’héroïne ne terniront ni ne ralentiront le suspens. Le décor, lui, bénéficie d’un décor de cinéma même s’il ressemble à du copié collé d’autant que ce décor ressemble parfois aux pires western (ville et fort) d’un autre temps. Cependant dans ces paysages à la western, le message dérange : vivre en communauté et considérer que l’étranger ne peut être qu’un ennemi qui ne sentirait aucune « compassion » envers les souffrances des autres, considérer que cette communauté qui est en autarcie ne vit que pour combattre et construire ses défenses (militaires). Quant aux membres du Conseil sont-ils élus ou nommés ? Paradoxalement les costumes faisant partie du décor (n’est-ce pas?), ils ne reflètent nullement la misère à laquelle est réduite la vie de ces non infectés, misère qui ne dispense pas de consommer beu et bière à volonté. Le générique quant à lui est superbe (petit changement dans l’episode3 saison 2) avec une musique prenante.
Mais si on regarde cette série comme un thriller (violent mais pas trop) et malgré quelques longueurs très longues (dans la saison1), on se prend au jeu de cette lutte contre l’ennemi sachant que l’ennemi est partout (les infectés et les non infectés, à l’intérieur et à l’extérieur – ce qui n’empêche pas les scénaristes d’écrire une scène aberrante, illogique et paradoxale lors de la saison2 épisode 3 où les 2 héroïnes passent la nuit en toute tranquillité sous une tente à l’extérieur de la ville fortifiée).
Décidément, on est loin de la noirceur de MadMax et de cette fuite en avant vers le désespoir. En définitive, malgré un décor convenu et un scenario prévisible The Last Of Us retient l’attention finalement. Série pour ado ou jeunes adultes certainement, série à voir sûrement, à retenir peut-être pas (contrairement à la saison 1).