Une agence de redresseurs de torts très spéciale

Certains ont vu dans cette série un réchauffé du k-drama Squad 38 sorti 2 ans plutôt. Mais qui ne s'inspire pas dans le monde du cinéma ou de la TV et pourquoi faire des comparaisons qui n'ont pas lieu d'être? Je trouve au contraire que ces séries se complètent, et il en faut pour tout le monde. "The Player" est un polar orienté action et de ce coté là on sera servi. Devenu un classique au fil des années dans le genre, une saison 2 a vu le jour 6 ans plus tard, à la demande insistante des fans. Ce drama est un condensé de tout ce que l'on se doit d'attendre: un vrai bonheur à regarder, aucun temps mort, du fun, de l'humour et un scénario qui tient la route. Mené par des acteurs convaincus par ce qu'ils font et qui y prennent surtout plaisir, il serait dommage de se priver de visionner, ou même de revisionner cette série. En fait quand on commence à regarder, on a vraiment du mal à décrocher tellement on est pris par la vague. Alors prêt à embarquer dans cette aventure?

Une équipe un peu spéciale composée d'arnaqueurs et d'escrocs au grand cœur, d'abord agissant hors du champ légal, puis sous la bienveillance du procureur Jang In-Kyu(Kim Won-Hae) se donne pour mission de faire tomber toutes les grosses pourritures qui passent entre les mailles du filet carcéral, Grace à leurs relations, leur agent ou le pouvoir qu'ils détiennent. Sous la conduite de Kang Ha-Ri(Song Seung-Heon), un américano-coréen revenu au pays il a moins d'un an, cette "Agence tous risques" un peu spéciale va s'employer à rétablir la justice. Si au début on semble s'orienter vers des enquêtes ou des misions qui s'étalent sur un ou d eux épisodes, ceci n'est que la mise en bouche. En effet ce n'est qu'un encas, car la vraie intrigue qui va tourner autour du passé de Ha-Ri va progressivement se mettre en place. Sans vous dévoiler le récit, mettez vous bien dans la tête qu'en réalité, tout ce que vous allez voir n'est en rien dû au hasard dans le déroulé du scénario. Il n'est certes pas révolutionnaire, mais il suffit de mettre en place une très bonne idée pour tout dynamiser et être entrainer de manière jubilatoire.

Mais avant tout, une petite présentation de notre team s'impose pour bien se mettre dans le bain et connaitre leurs rôles respectifs:

• Kang Ha-Ri est le leader de la team. il a réunit les effectifs de cette équipe pour des motifs précis qui seront dévoilés plus tard. Au bout d'un moment vous comprendrez qui il est vraiment. C'est le beau gosse, un peu dandy, un escroc caméléon au grand cœur, expert en close combat et avec un charme hors pair
• Im Byung-Min(Lee Si-Un) est le plus grand hacker de Corée et l'un des meilleurs du monde. C'est un geek dont la vie a croisé le chemin de Ha-Ri au bon moment, alors qu'il allait mourir sous les coups de son ancien employeur, un patron de la pègre. Son surnom est "la main de Dieu". Aucune sécurité informatique ne lui résiste.
• Do Jin-Woong(Tae Won Seock) surnommé le "Ma Dong-Seok des rues" vu sa ressemble physique avec l'acteur, est un véritable machine à punchs qui vaut 10 hommes. C'est le monsieur muscles de l'équipe et qui n'a peur de rien.
• Enfin la petite dernière et benjamine, Cha A-Ryeong(Krystal) qui est une voleuse réputée dans le pays (une cat's eyes), mais aussi une as du volant, et qui se débrouille bien dans la baston. Orpheline, là aussi on en apprendra plus sur son passé vers la fin de la série.

La première chose qui saute à l'esprit, c'est l'alchimie entre ces quatre là. L'osmose est totale, on ne triche pas comme dans "Good Boy" où tout semble artificiel. Non seulement ils se complètent bien, mais ils passent leur temps à se charrier et s'envoyer des vannes. Même si on sent rapidement que Ha-Ri est un personnage à part, on s'attache rapidement à eux. Sous la conduite du procureur, l'équipe devra naviguer en eaux troubles, affronter les coups bas, car les ennemis sont nombreux, aussi bien issus du monde de la pègre, mais aussi des milieux politiques, économiques ou même au sein de la Justice. La pomme est vérolée, il faudra donc faire le ménage, surtout que le fil rouge conducteur remonte à une tragique affaire qui s'est déroulée il y a 15 ans. Durant plusieurs épisodes, on les verra donc affronter un parrain de la mafia locale, un procureur véreux, un réseau de trafic de jeunes filles, un PDG, des flics corrompus, etc...Puis vers les 4 derniers épisodes, le scénario s'emploiera à recentrer le débat sur la vraie intrigue qui implique tous nos amis. Et il sera temps d'affronter le boss final, celui qui tapi dans l'ombre depuis des années fait la pluie et le beau temps et tire les ficelles de la politique et de la Justice.

Pourquoi The Player est une réussite dès le départ? Parce que autour d'un scénario prenant, soigné et entrainant, il y a beaucoup de rythme, d'intensité et de dynamisme. Il y a surtout beaucoup d'action et d'humour, et la majeure partie des séquences se déroulent en extérieur naturel, et çà c'est vraiment un plus que j'ai apprécié. De la baston, des poursuites en bagnole, de l'humour et un zeste de romantisme: toute cette mayonnaise monte très bien et ne redescend jamais. On ne s'ennuie pas une seconde, en fait on en redemande. Des sujets graves et enjoués, jongler entre le tragique et le comique n'est pas chose aisé, mais le drama s'en sort haut la main. C'est un pur bonheur de les voir évoluer. Au fil du temps ils vont former une vraie famille, se soutenir dans les moments durs. C'est association de cerveaux et de muscles fonctionne bien tout simplement parce que le casting est génial, et j'insiste bien sur tout le casting, seconds rôles compris. La réalisation et la mise en scène sont à la hauteur. La bande musicale est toujours en phase avec pas mal de standards américains. Elle soutient l'action à merveille et accentue l'ambiance déjà très bonne. The Player est un polar/action à l'ancienne, avec tous les ingrédients qu'il faut. Je n'ai jamais été déçu parce que non seulement c'est facile à suivre, mais l'ensemble se tient.

Alors certes, il y a quelques facilités d'écriture et la plupart des rebondissements on les voit arriver à des kilomètres, mais honnêtement ce n'est pas gênant, on s'en fout. Ça devient même un jeu de les deviner. Il n'y a quasiment aucun temps mort, et quand le scénario l'exige, on aura droit de souffler un moment. L'antagoniste qui tient les manettes d'un complot étatique est bien mystérieux, et il est charismatique comme il faut. Le dernier tiers de la série est beaucoup plus sombre et dramatique au fur et à mesure où on se rapproche de la vérité. Les deux derniers épisodes sont un vrai régal, pour une fois qu'on a une fin qui tient la route autant le signaler. En fait, The Player est une vraie réussite car l'émotion est au rendez-vous, on a pas envie de quitter la team. Et quand la fin arrive, on se dit, "Ben merde c'est déjà fini?" Car oui, çà passe très vite...trop vite même. 14 épisodes "Fast & Furious". Du vrai divertissement à ne surtout pas se priver.

Critique de la saison 2: ICI

Main Theme: Dok2 Feat. Jinsil Of Mad Soul Child - Player

Additionnel OST: The Vane - Changer

Bonus: JK – Yesterday