Il est certainement saugrenu de faire une critique de ce monument de cette série sur laquelle tout a été dit ou écrit. A vrai dire, je l'avais découvert à la fin des années 1990 et en avais gardé un souvenir émerveillé. Il s'agit sans doute d'une des premières séries de haute qualité dans l'histoire de la télévision, mais au demeurant pas la première comme j'ai pu le lire à divers endroits. The twilight zone, The Avengers (ah... Mrs Peel et John Steed, inoubliables à jamais) ont illuminé mes jeunes années.
Alors voilà, j'ai revisionné les deux saisons des pérégrinations de Dale Cooper et de toute une tribu de personnages improbables, une intrigue compliquées et ce qui préfigure les futurs chef d'œuvre de David Lynch. L'esprit de la série, son ton décalé n'ont pas vieilli. J'ai adoré retrouvé ces individus bizarre, ces obsessions pour un café ou une pile de donuts, ou pour une tringle à rideau. Des vrais méchants, de grands naïfs, des histoires d'amour émouvantes. Jusqu'à la découverte du meurtrier de Laura Palmer, j'ai adoré chaque seconde. Puis ensuite, la série s'est éteinte progressivement. L'intrigue s'est perdue dans des méandres ennuyeux, les portes ouvertes n'ont pas été refermées. C'est un peu la frustration de ces retrouvailles. Le sentiment que pour une partie de cet opus, David Lynch a fait des gammes, qu'il a ensuite exploitées dans des Lost Highway ou Mulholland Drive.
Mais qu'à cela ne tienne, Twin Peaks reste un opus inoubliable sur lequel on ne saurait faire l'impasse.