Les meilleures introductions de jeux vidéo selon lhomme-grenouille

Annotation :

Vraiment ça me fait bizarre de mettre un jeu que je n'aime pas dans un de mes tops, qui plus est à la première place.
Mais j'avoue que l'intro de ce "Death Stranding", elle me hante encore.
A la fois en termes d'installation d'univers et de présentation du gameplay, c'est juste remarquable. Un vrai sans-faute.
...Pour vous dire : je fais encore le deuil du jeu qui aurait pu suivre derrière cette intro.

Annotation :

Je me souviens encore de mon premier contact avec ce jeu. J'étais avec un pote, en plein été, dans une pièce baignée de soleil, à jouer sur un tube cathodique ridiculement petit...
...Eh bah malgré ça, après vingt minutes de jeu, on se chiait déjà dessus.

Alors OK, aujourd'hui les codes ont été repris un peu partout si bien que l'effet paraitra peut-être basique pour les non-initiés de l'époque, mais pour moi ça reste encore une référence ultime en la matière.
Rien à jeter. Tout est efficace. Toutes les mécaniques sont enseignées dès le départ (et elles étaient loin d'être évidentes en 1999).
Bref, c'est une masterclass...

Annotation :

Elle peut paraître un brin bateau de nos jours cette intro mais moi - encore aujourd'hui - je trouve qu'elle reste une référence du genre.
Pas de cinématique. Un long voyage dans les tunnels de Black Mesa. On croise des collègues. La routine. Pour le moment tout va bien...

...Et puis ça déraille vite. D'un coup.
Et la rupture fonctionne d'autant mieux que l'intro nous a fait nous balader pendant un petit bout avant ça !
On sait le chemin parcouru pour venir ici ! On sait qu'on est au milieu de la roche ! On sait que la sortie est loin !
...En d'autres mots : on sait qu'on est dans la merde !

Cette intro a beau avoir été pompée et repompée depuis, elle reste un classique. Un grand moment de l'histoire du jeu-vidéo...

Annotation :

Une intro qu'il faut bien évidemment remettre dans son contexte pour en saisir toute la force.
On parle d'un Zelda. On parle de la Nintendo64. On parle de l'année 2000.
A cette époque là, poser une rupture aussi violente dans une saga aussi ancrée, c'est juste une baffe.
Je me la suis refaite cette intro il y a de cela deux ou trois ans et j'ai encore eu des frissons.
Le moment où je franchis la porte du clocher me fait toujours le même effet : cette impression d'arriver dans un monde irréel...
C'était exactement l'effet voulu. Bien joué.

Annotation :

Encore une fois voilà un jeu Kojima...
Et encore une fois, voilà un jeu que je ne vénère pas plus que ça...
Mais bon, d'un autre côté je ne peux pas retirer à ce "MGS" ce talent-là : en très peu de temps il parvient à poser son atmosphère, à imposer son esthétique de film d'action américain, tout en offrant une phase de didacticiel limpide, précise et rapide... Et cela sans nuire au rythme de la narration.
...Franchement chapeau. C'est du travail de pro.
Je m'incline.

Annotation :

Une intro forcément à lire dans le sillage de celle de "Half-Life" premier du nom.
Mais bon, voilà, en termes de rupture dans la continuité, franchement, cette intro, elle sait aussi se poser là.
OK on arrive encore en train dans les entrailles de ce qui va devenir notre prison, mais en termes d'atmosphère le choc est total.
Cette ville de l'Est glauque... Cette atmosphère oppressante digne d'un roman orwellien... Et puis au loin cette tour de verre et ces drôles de monstres à la H.G. Wells... La mise en bouche est juste parfaite.

Annotation :

Je lance le jeu sur mon PC. Je vois la fenêtre s'ouvrir et l'écran titre apparaître.
J'attends que le menu apparaisse...
Rien...
J'attends encore...
Toujours rien...
Dans le doute je bouge la souris.
Putain le jeu a déjà commencé.
Au loin le titre s'efface déjà.

Raaah c'est juste parfait.

Annotation :

Les intros les plus efficaces sont souvent les plus concises : c'est en tout cas tout ce que je loue dans ce "Luigi's Mansion".
Une cinématique de 30 secondes qui pose le scénar et l'univers et - zou ! - on est déjà en train d'explorer le lieu, l'univers et les mécaniques de gameplay.
...Et attention ! Je n'estime pas que l'intro se limite ici à la seule cinématique. Bien au contraire ! Toute la phase de découverte du lieu qui se trouve juste derrière est pour moi une partie intégrante du plaisir de la mise en bouche.

Annotation :

Sitôt on touche un bouton qu'on se retrouve dans un couloir.
On avance. Il y a face à nous un trait, une ligne et une invitation à appuyer sur "X".
On bidouille. On comprend enfin. On ouvre la porte.
C'est bon : "The Witness" vient de nous expliquer tout son gameplay.
Derrière la porte il y a un monde : il n'y a plus qu'à l'explorer.
Difficile de faire plus direct et plus efficace.

...C'est limite trop direct pour moi.
Un peu trop sec.
Pour le début je n'aurais pas craché contre un petit zeste de je ne sais quoi.
Enfin bon...
Je pinaille.

Annotation :

Tout commence avec une simple cinématique de trente secondes pour nous dire que Bruce Wayne vient d'être enfermé à Arkham et rien de plus.
Sitôt la chose dite qu'on a déjà notre avatar en main. On est dans le jeu, à faire la queue-leu-leu au milieu des prisonniers, entravé, et surtout sans notre costume ni nos super gadgets de Batman.
On commence en n'étant rien. Vulnérable. Dans l'atmosphère poisseuse d'Arkham. Et la seule chose qu'on puisse faire c'est marcher dans le sens qu'on nous dit de marcher.
Pour moi c'est impeccable.

C'est impeccable parce, que contrairement à ces intros qui démarrent tambours battants, qui gigotent dans tous les sens et qui nous font accomplir plein de trucs qu'on n'a pas le temps d'intégrer, voilà une intro qui fait selon moi le meilleur des paris : l'atmosphère plutôt que l'agitation ; la découverte progressive plutôt que le feu d'artifice avant le downgrade absurde.

Parce qu'en effet, dans cette intro de "Arkham City", on nous amène les choses une à une, le tout habilement intégré dans la narration du jeu.
D'abord on va nous faire découvrir le bouton "coups" étant donné qu'on va tout de suite se retrouver confronté à des malandrins qui vont vouloir casser du riche.
A force de coups on va finir par se libérer de nos entraves, nous donnant la possibilité de trouver des coups nouveaux.
Puis on va pouvoir s'échapper en grimpant le long de canalisations, découvrant le principe des sauts et la gestion de la caméra.
Et ce n'est qu'au bout de ce périple qu'on va enfin pouvoir récupérer notre costume de Batman.
A partir de là, le tuto est fini et on est enfin lâché dans cet open-world qu'on nous présente par une vue générale.

Décidément c'est im-pec-cable.
Simple et efficace.
...Si tous les triples-A d'aujourd'hui pouvaient s'en inspirer, le jeu-vidéo s'en sortirait forcément grandi.