Avec Nootropics (2012), Lower Dens signe un album à la fois cérébral et profondément sensible. Ce disque, que je note 8/10, n’est pas de ceux qui séduisent d’emblée : il enveloppe, il intrigue, il demande du temps. Mais une fois qu’on y entre, il offre une expérience rare, entre introspection et clairvoyance.
Derrière ses textures électroniques brumeuses et sa lenteur hypnotique, Nootropics déploie une vision sonore très cohérente. On pense à Brains, titre phare, où la répétition devient presque spirituelle. Loin des refrains accrocheurs, c’est une musique de paysage intérieur, qui préfère suggérer plutôt que d’affirmer.
Le titre même de l’album – référence aux substances qui augmentent les capacités cognitives – annonce la couleur : Nootropics est un disque intelligent, mais jamais froid. Jana Hunter y distille une émotion feutrée, distante mais palpable, dans une ambiance presque futuriste.
En bref : un album exigeant mais généreux, qui ne plaira pas à tout le monde, mais qui saura résonner longtemps chez ceux qui aiment se perdre dans la brume pour y trouver, parfois, une clarté inattendue.