Avec Pythons (2013), Surfer Blood opère un virage stylistique notable. Délaissant les textures lo-fi de leurs débuts pour une production plus lisse signée Gil Norton, le groupe adopte une approche plus pop rock, plus accessible, mais aussi plus sage.
Si l’ouverture avec Demon Dance séduit par son efficacité, l’ensemble peine parfois à maintenir cet élan. Les mélodies sont soignées, les guitares bien construites, mais l’album manque de relief. Là où Astro Coast captait l’énergie brute d’une jeunesse désinvolte, Pythons apparaît plus mesuré, voire un peu trop retenu.
Certains morceaux comme Needles and Pins rappellent néanmoins le potentiel émotionnel du groupe, avec une sincérité toujours perceptible. Mais malgré une écriture solide et une cohérence sonore indéniable, l’album souffre d’un manque de prise de risque.
En somme, Pythons s’écoute avec plaisir, mais laisse une impression d’inachèvement. Un album de transition, honnête et bien produit, mais qui reste en demi-teinte.