Avec {Awayland}, Villagers délaisse les terres folk épurées de Becoming a Jackal pour explorer un univers plus vaste, électro-organique, sans pour autant perdre son âme. Ce deuxième album, sorti en 2013, frappe par son audace : synthés, rythmiques décalées, textures mouvantes... Conor O'Brien tente, cherche, ose — et touche souvent juste.
La force de {Awayland}, c’est ce fragile équilibre entre expérimentation sonore et écriture sensible. Derrière chaque beat synthétique, on retrouve cette voix pleine de retenue, presque chuchotée, qui continue de livrer des textes introspectifs d'une belle finesse. Des morceaux comme The Waves ou Grateful Song surprennent autant qu’ils émeuvent.
S’il m’a parfois laissé à distance sur le plan émotionnel, notamment dans ses morceaux les plus abstraits, l’album reste profondément habité. Il trace les contours d’un ailleurs poétique et personnel, à mi-chemin entre le réel et l’imaginaire. En cela, il mérite pleinement son 8/10.