Avec Nothing Was the Same, Drake s’offre une introspection stylisée, entre ego assumé et fragilité sincère. C’est un album de transition, où il maîtrise mieux ses émotions que jamais, sans perdre son flair mélodique.
L’ouverture “Tuscan Leather” donne le ton : production ambitieuse, flow ciselé, et une envie claire de repousser ses limites. Il jongle entre les bangers orgueilleux (“Started From the Bottom”, “Worst Behavior”) et les confessions plus touchantes (“From Time”, “Too Much”), avec une aisance qui force le respect.
Mais tout n’est pas parfaitement équilibré. Par moments, l’ego prend le pas sur la nuance, et l’album flirte avec l’auto-répétition. Pourtant, c’est aussi ce tiraillement entre vulnérabilité et démonstration de force qui le rend si humain, si honnête.
Drake ne cherche plus à plaire. Il raconte, il affirme, il doute. Et c’est pour ça que Nothing Was the Same reste, pour moi, l’un de ses projets les plus marquants. Un 8/10 bien mérité.