Il y a des albums qui te font taper du pied sans réfléchir, et puis il y a Settle de Disclosure. Celui-là, c’est un peu différent : il te fait danser, certes, mais avec le sourire et le cerveau allumé. Sorti en 2013, cet album est une petite machine à groove qui m’a immédiatement accroché… et qui tient encore très bien la route plus de dix ans après. Si je lui mets un 8/10, c’est parce qu’il trouve ce point d’équilibre rare entre le cool, le catchy et le classieux.
Ce qui rend Settle aussi agréable, c’est son intelligence rythmique. La house music peut parfois être un peu froide ou mécanique, mais ici, tout est dans la finesse. Chaque beat est placé avec soin, chaque ligne de basse a du rebond, chaque sample semble choisi avec amour. On sent que Disclosure ne s’est pas contenté de faire danser — ils ont voulu créer une ambiance, une vibe, un univers.
Une des forces de l’album, c’est aussi la variété des featurings. Sam Smith sur Latch ? Une évidence. AlunaGeorge sur White Noise ? Un petit bijou électro-pop. Chaque invité amène sa touche sans jamais voler la vedette au duo. Et même si certains morceaux sont un peu moins marquants (Grab Her! me laisse toujours un peu de marbre), l’ensemble reste super cohérent et fluide.
À l’époque, Disclosure a vraiment posé sa patte. Ce mix très propre de house old school et de sons plus modernes, presque minimalistes, c’était frais. Et ce l’est toujours. L’album n’a pas pris une ride — ou alors juste de quoi lui donner un petit charme rétro. C’est propre, c’est net, mais ça reste chaleureux. On est loin de l’électro froide et impersonnelle.
Si je ne lui mets pas une note plus haute, c’est parce qu’il y a un ou deux moments où la recette Disclosure commence à se répéter. Quelques titres en deuxième partie d’album manquent un peu d’originalité ou de surprise. Ce n’est jamais mauvais, juste un peu moins inspiré. Mais dans l’ensemble, ça n’enlève rien à la solidité du projet.
Settle, c’est un peu comme ce pote qui sait parfaitement mettre l’ambiance sans jamais en faire trop. Il groove, il charme, il ne lasse pas. Un album qui fait du bien, qu’on peut écouter en soirée, en voiture ou même en bossant. Et ça, mine de rien, c’est une vraie réussite.