Catwoman  : À Rome
7.5
Catwoman : À Rome

Comics de Jeph Loeb et Tim Sale (2004)

Dernier travail sur Batman du duo Loeb/Sale, Catwoman à Rome prend chronologiquement place pendant l'Amère Victoire du même duo. C'est donc bien la séduisante Selina Kyle que nous suivons durant son voyage en Italie, dans une capitale on ne peut plus réelle (quoique romancée), ce qui apporte un bon coup de fraicheur au Batverse. Le Justicier apparait en guest-star, mais dans des séquences bien spécifiques: effectivement, alors que Selina mène l'enquête sur la Famille mafieuse Falcone à la recherche de ses propres origines, des hallucinations et des cauchemars mettant en scène le protecteur de Gotham viennent régulièrement l'assaillir...


Le cadre réel et la sobriété de l'appareil super-héroique donnent à cette mini-série des atours vraiment intéressants, même s'ils ne sont pas toujours bien exploités. En effet, le scénariste a beaucoup de choses à raconter, et là où Un Long Halloween trainait parfois en longueur, Catwoman à Rome est presque trop rapide dans son déroulement. Des ellipses rendent certains passages nébuleux, même si tout reste heureusement largement compréhensible. L'intrigue vaut le coup car originale et régulièrement rehaussée d'humour, même s'il est assez souvent lourdingue, il faut bien l'avouer. Normal quand tout tourne autour des formes voluptueuses de la belle...


Le tout se suit avec plaisir, en voguant dans une sorte de romantisme sombre à la fois proche et éloigné du gothisme habituel de Batman. Les dessins et l'excellente colorisation (qu'on jurerait faite à la main, bien que ce ne soit pas le cas) retranscrivent à merveille cette aura de mystère si particulière et atteint même des sommets de beauté sur certaines pages.


Si Catwoman à Rome peut sembler une pièce mineure dans la mythologie du Chevalier Noir, la veine mariant polar et romantisme sauront convaincre les lecteurs fatigués des bastons toujours plus exagérées des super-héros. A lire tout spécialement si l'on a déjà parcouru tout l'arc de Loeb et Sale, que cette histoire complète, même si les néophytes y trouveront leur compte aussi à travers la caractérisation d'une intrigante Selina...

Amrit
7
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le 29 mars 2015

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