Cœurs d'acier, luttes de pouvoir : la renaissance de Cybertron

Dans "Transformers: Robots in Disguise Volume 5", John Barber signe un récit aussi politique qu’émotionnel, loin des affrontements classiques auxquels l’univers Transformers nous avait habitués. Ce cinquième volume, magnifié par les styles variés de Livio Ramondelli, Atilio Rojo, Dheeraj Verma et Andrew Griffith, explore une Cybertron en reconstruction, tiraillée entre espoir et tensions latentes.


Ce que j’ai adoré ici, c’est la profondeur des enjeux : le conflit a laissé place à une guerre plus subtile — celle des idées, du pouvoir, de la rédemption. Starscream, en particulier, incarne brillamment cette ambivalence morale, oscillant entre ambition et désir sincère de changement. Barber maîtrise parfaitement ces zones grises, offrant un récit adulte, intelligent et terriblement prenant.


Graphiquement, l’alternance des styles fonctionne étonnamment bien. Les ambiances lourdes de Ramondelli contrastent avec les traits plus clairs de Griffith et Rojo, accentuant les ruptures de ton et enrichissant la narration.


En bref, un volume dense, audacieux et brillamment écrit, qui prouve que les Transformers peuvent raconter bien plus que des combats : une vraie réflexion sur la paix, le pouvoir et l’identité. Une lecture que je recommande chaudement à tout fan de science-fiction mature et engagée.


Ma note : 9/10

CriticMaster
9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleures BD de 2013

Créée

le 8 avr. 2025

Critique lue 2 fois

CriticMaster

Écrit par

Critique lue 2 fois

Du même critique

Battlestar Galactica
CriticMaster
9

Le pouvoir sous pression : politique en apesanteur

Battlestar Galactica (2004) n’est pas seulement une série de science-fiction, c’est un laboratoire politique sous haute tension. Si je lui ai mis 9/10, c’est parce qu’elle réussit à conjuguer tension...

le 3 juin 2025

2 j'aime

Sun Don't Shine
CriticMaster
8

Sous le soleil, la fuite et la fièvre

Amy Seimetz signe avec "Sun Don’t Shine" un road movie moite et haletant, où l’amour devient poison et la lumière du jour, une menace. Porté par une mise en scène sensorielle et oppressante, le film...

le 30 avr. 2025

2 j'aime

Des abeilles et des hommes
CriticMaster
9

Le bourdonnement d’un monde en péril

Aujourd’hui, je vais vous parler d’un documentaire qui m’a profondément marqué : Des abeilles et des hommes, réalisé par Markus Imhoof en 2013. J’ai choisi de lui attribuer la note de 8,5 sur 10, et...

le 30 avr. 2025

2 j'aime