Dans "Transformers: Robots in Disguise Volume 5", John Barber signe un récit aussi politique qu’émotionnel, loin des affrontements classiques auxquels l’univers Transformers nous avait habitués. Ce cinquième volume, magnifié par les styles variés de Livio Ramondelli, Atilio Rojo, Dheeraj Verma et Andrew Griffith, explore une Cybertron en reconstruction, tiraillée entre espoir et tensions latentes.
Ce que j’ai adoré ici, c’est la profondeur des enjeux : le conflit a laissé place à une guerre plus subtile — celle des idées, du pouvoir, de la rédemption. Starscream, en particulier, incarne brillamment cette ambivalence morale, oscillant entre ambition et désir sincère de changement. Barber maîtrise parfaitement ces zones grises, offrant un récit adulte, intelligent et terriblement prenant.
Graphiquement, l’alternance des styles fonctionne étonnamment bien. Les ambiances lourdes de Ramondelli contrastent avec les traits plus clairs de Griffith et Rojo, accentuant les ruptures de ton et enrichissant la narration.
En bref, un volume dense, audacieux et brillamment écrit, qui prouve que les Transformers peuvent raconter bien plus que des combats : une vraie réflexion sur la paix, le pouvoir et l’identité. Une lecture que je recommande chaudement à tout fan de science-fiction mature et engagée.
Ma note : 9/10