Katsura a assurément un très joli trait, donnant à ses personnages un côté mignon et élégant, tout en étant réaliste. Visuellement le charme opère, mais le scénario alambiqué, aux situations redondantes et faciles, manque d'éclat pour être mémorable.
En effet, Yota est dans un perpétuel mouvement de va-et-vient sur le plan sentimental. Son indécision, ses réflexions et ses actions au sujet des filles qu'il aime (ou qu'il croit aimer ?), couplés aux situations ex nihilo que l'auteur, profitant pleinement de sa liberté créatrice, se plait à parsemer tout au long du récit, usent le lecteur qui n'attend finalement que le dénouement, espérant une fin qui rehausserait le niveau.
Le manga, bien que publié en 15 tomes chez nous par Tonkam, achève l'histoire de Yota et Aï au tome 13. Les deux derniers tomes, quand à eux, nous présentent une nouvelle romance, avec un casting de personnages renouvelés, qui prend place quelques années après l'histoire principale, et s'intitule Video Girl Len.
Bien que plus courte, l'auteur réussit à développer d'autres thématiques (Les faux-semblants, la manipulation, les blessures profondes de jeunesse...) et à approfondir (de son propre aveu) le personnage du meilleur ami du héros, ce qu'il n'a pas pu faire avec Takashi dans Video Girl Aï.
Pour une première incursion dans l’Art de Katsura, je lui reconnais une grande maîtrise formelle mais reste dubitatif sur ses qualités de scénariste; et attends de voir, au détour d'une prochaine lecture de l'une de ses œuvres, s'il s'aura me captiver plus que ça.