Avec 1917, Sam Mendès place la bar très haut en 2020 et nous offre l'un des meilleurs films de l'année.
Plongé dans les tranchées et la fatigue de la guerre, nous sommes acteurs de la mission qui est donnée aux 2 caporaux anglais.
Le film, tourné en faux plan séquence est un vrai plus. Cela nous immerge complètement dans ce qu'il se passe. A tel point que nous sommes engagé dans le spectacle, qui monte a chaque minute un peu plus en tension. Cette tension qui devient tellement insoutenable que l'on peut presque ressentir l'épuisement des personnages.
Ajouté a ça les décors splendides, qui, d'une scène a l'autre changent du tout au tout sans qu'on s'en rende vraiment compte. Tout est bien ficelé, tout s'enchaîne parfaitement.
Sam Mendès s'est entouré une fois de plus de Thomas Newman. On retrouve une musique très proche de celle qu'on connait déjà dans Spectre et Skyfall, mais qui colle néanmoins parfaitement avec le thème et la tension voulue. Elle sait également être absente aux bons moments.
L'intelligence de ce film est aussi sa chronologie. On pourrait penser que la temporalité sera basique vu qu'on nous propose un plan séquence, et bien non. Sam Mendès réussit un magnifique tour de passe passe pour nous faire jouir de tous les jeux de lumière possible. Et c'est très réussi. Il dynamise le film par ces changements entre lumière et obscurité, vie et mort, couleur et pâleur.
Côté scénaristique, ce film m'a fait pensé à Gravity. Par le côté hostile de l'environnement, par la solitude d'un duo qui tente de survivre tant bien que mal pour mener a bien leur mission et par ces péripéties rythmées, entrecroisées de périodes d'alcamie.
En bref, un cher d'oeuvre autant visuel que stressant. A voir absolument