"Ce qui guide encore le mieux, c’est l’odeur de la merde" (Céline, Voyage au bout de la nuit)

Même s'il n'arrive pas au niveau des Sentiers de la gloire de Kubrick ou du Voyage de Céline pour la dénonciation de l'ineptie et l'horreur de cette guerre, 1917 nous fait ressentir cette absurdité, notamment dans la scène du 1er assaut qui est lancé malgré que le soldat soit là avec son message contraire, par la mise à hauteur d'homme et des horreurs côtoyées, par la prouesse des plans séquences qui nous font progresser avec les soldats sans possibilité de se retourner.
Mais c'est encore trop beau pour s'approcher de la réalité, il y manque la peur, le doute, la lâcheté, le bruit et l'"odeur de la merde" (op. cit.).

mnep
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le 26 janv. 2020

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