En 2003, Danny Boyle réalise 28 jours plus tard. L'inconvénient, c'est qu'après avoir vu 28 semaines plus tard, je l'ai justement revu. Là où l'intelligence du premier volet résidait, c'était principalement dans la mise en scène du réalisateur anglais. Une image crasseuse, une musique discrète, un petit groupe de protagonistes principaux, pas ou peu d'effets gores gratuits, au moins un semblant d'histoire, et surtout la réflexion sur la nature humaine.. Au fond, quelle était la différence entre les zombies et les militaires du film? L'un comme l'autre tuaient les humains..
Alors vous me demanderez: "mais qu'est-ce qui a changé en 4 ans?" Question à laquelle je me devrais de répondre plus ou moins que "tout" à changer.
Histoire de ne pas être accusé de mauvaise foie, j'avouerai volontiers avoir vu ce film lors de sa sortie dvd, et qu'il m'avait paru plutôt "moyen" à ce moment-là, et que donc j'aurai pu lui mettre la note double. Sans compter que la séquence d'introduction (dans la maison) était vraisemblablement réussie, puisque je m'en rappel encore.
Oui, mais non. Car à côté de ça, le reste m'avait semblé tellement basique, voir insupportable. Tout commence par cette musique de John Murphy, le thème musical devrais-je plutôt dire, qui s'appelle "In The House - In The Heartbeat". C'est un bon morceau, là n'est pas la question. Mais pourquoi nous le balancer toutes les 5min? On frôle l'overdose là. Et surement que ça peut vous paraître anecdotique, mais j'en pouvais plus moi.
Qu'est-ce qui a également changé en 4 ans? Déjà, je me sens obligé de parler de la présence de l'armée. Oui, difficile de l'oublier ça. Là où dans 28 jours, sa présence constituait une réflexion - moindre, certes - , ici elle ne sert qu'à.. Qu'à être l'armée une fois de plus. Une armée qui tue tout le monde sans trop se poser de questions. Oui, à l'armée ils sont pas très malins apparemment.
De plus, les scènes gores qui se faisaient discrètes dans le premier volet, sont ici multipliées par 3. Pourquoi? Je sais pas, c'est bien de faire mourir tout le monde non?
J'ajouterai également qu'ici, les personnages principaux ne sont pas attachants. Et donc, si auparavant on pouvait s'inquiéter pour l'avenir des perso' principaux, ici on s'en cogne bien. De toute façon, ils sont tous plus ou moins cons alors bon..
La mise en scène était pas tellement mauvaise, mais 28 semaines plus tard s'apparentait plutôt à un film d'horreur bourrin sans la moindre originalité. Hélas, quand on décide de faire une suite à un film qui, à défaut de révolutionner le genre était une bonne réussite, on se doit un minimum. Un grand minimum. Or, le film est impersonnelle au possible. Autant regarder Rec tiens.