Ma sensibilité est une drôle de bestiole, elle me fait pleurer, et non de rire, devant ce film. La grossièreté toute crue s'occulte sous mes yeux ; devenue mirage, seule la tristesse absurde parvient à mon être naïf. Se développe alors une tendresse folle pour Steve Carell et son visage de puceau, sa gentillesse enfantine est merveilleuse, j'ai envie de le prendre dans mes bras, de lui tapoter le dos et de lui dire doucement "it's gonna be okay".
Andy, roi des cons, avec sa virginité comme flamme de lance remet en perspective la notion de l'amour sans chair auprès de ses camarades fourrés de bêtises sexuelles chacune pire que l'autre. Andy, cher Peter Pan moderne, détient la bicyclette d'E.T. Tout est lié. L'attente fébrile adolescente du sexe s'est rangée dans milles étagères où trône la représentation de la tentation ("you're putting the pussy on a pedestal") : non je ne déballerai pas la boîte de la figurine, le jouet perd toute sa valeur à l'ouverture.
Seul l'amour certain offrirait alors un renversement : la valeur symbolique se transforme en saveur réelle.
slowpress
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le 5 avr. 2014

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slowpress

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