Quand est-ce que les studios comprendront qu'il ne sert à rien de produire des films à destination du public asiatique, japonais en l'espèce ? Il y avait Mémoires d'une Geisha, qui était bien gratiné, et il y a ce film-là qui, à ce jour, et avec l'inflation, est l'un des plus gros bides du cinéma, au point qu'il a flingué la carrière de son réalisateur, Carl Rinsch, dont ça sera le seul et unique essai, et plus grave encore, celle de Keanu Reeves qui s'est relancé de justesse grâce à John Wick, sorti l'année suivante.
L'histoire de ces 47 ronins, des samourais sans maitre, est celle d'une vengeance, accompagnés par Keanu Reeves qui est un métis anglo-japonais.
Inutile de dire que le spectacle est totalement consternant, car c'est non seulement très moche, mais ça abêtit une histoire passionnante, celle de ces hommes sans repères, au risque que la mort les attend qu'ils gagnent ou non. Mais alors là, c'est bourré d'effets spéciaux ridicules, voire à la limite du nanar ; voir Keanu Reeves affronter un dragon en CGI, et lui crever plusieurs fois le même oeil sans une seule goutte de sang, faut le faire !
Il y a aussi le problème de la violence ; qui n'existe pas, car s'il y a une décapitation, elle est cachée par un élément du décor. S'il doit y avoir du sang, il n'y en a pas non plus. Si un acteur est projeté contre le décor, on voit bien que le bois n'est en fait que du balsa, donc sans danger. C'est typique de l'édulcoration d'un certain type de blockbuster à Hollywood où certains sont persuadés qu'en rendant le spectacle tous publics, ça donnera forcément un succès ; quelle erreur !
Pour le casting, je reconnais néanmoins le mérite d'avoir employé un casting réellement japonais (Zhang Ziyi en japonaise dans Mémoires d'une Geisha, on en reparle ?), avec des noms comme Rinko Kikuchi ou Hiroyuki Sanada, le Hayato de San Ku Kaï ! Quant à Keanu Reeves, on le sent totalement paumé dans cette galère, mais il essaie parfois de surnager dans la pratique du sabre, mais rien n'y fait, 47 Ronin est consternant.
En fait, je serais plus intéressé de voir les coulisses que le film que j'ai vu, car vu le bordel que ça a été, le spectacle derrière la caméra devait être passionnant.