C'est "Le récit de l'étrange histoire de tes anamours transitoires" -Gainsbourg


Ce film a deux niveaux de lecture. Il peut être apprécié comme étant un film à regarder après une rupture. Pour trouver une énième occasion de pleurer la personne que l'on aime encore un peu trop, à travers la personne de Summer. Ou entre deux mouchoirs, en regardant un peu plus loin, permettre de s'interroger sur la manière dont nos relations peuvent nous permettre d'évoluer.


Dès les premières minutes le message du narrateur est limpide: ce n'est pas une histoire d'amour.
Toute la force de ce film réside dans le fait que l'histoire du protagoniste, est un passage obligé dans la vie d'un grand nombre de personnes, et qu'il est bien conté.


Ce fameux moment assez abrupte, où l'on comprend qu'on a idéalisé l'amour. En effet, Tom est l'amoureux éperdu. Cette âme torturé par un amour trop imposant, trop évident. Pour lui les planètes sont alignées, Summer -interprétée par Zooey Deschannel- est la femme de sa vie.
Pendant que de son côté, sa bien-aimée se laisse porter par la vie et n'attend pas grand chose, de pas grand monde. L'un s'attache, l'autre se détache.


Le compte à rebours de la vie -et de la mort- de cette relation sur 500 jours, s'arrête de manière non-chronologiques sur certains passages, plus ou moins heureux de leur relation.
Toute l'histoire est narré sous les yeux de Tom uniquement, on y voit une Summer dont tout le monde tomberait amoureux. Pour cet homme, elle est plus que parfaite. Les premiers moments du film nous font rapidement comprendre qu'il ne se sent tout bonnement pas assez bien pour lui plaire, n'osant pas en prime abord, lui proposer de sortir avec lui.


Mais au fur et à mesure des différentes scènes, et à l'aide de la précieuse coach en amour que représente la petite sœur du protagoniste, on s'écarte de l'image diachronique de cet amour. Summer n'est plus la briseuse de cœur sans sentiments, et Tom n'est plus l'imbécile heureux.

Tom murît et comprend qu'il a inconsciemment manipulé sa perception de ces propres souvenirs pour ne garder que ce qu'il lui plaisait chez Summer. Et ce dès la naissance de la relation. Et que cet attachement déséquilibré n'avait rien d'un amour.


Pour en revenir au film en lui même, au delà d'être production aux quelques musiques pop, aux acteurs bons et à la réalisation parfois surprenante - dans le bon sens -, on a ici l'occasion d'une introspection sympathique sur nos rapports à nos relations amoureuses.

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le 15 avr. 2019

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