Je suis actuellement en train de revoir les films de Hanecke, je n'avais jamais vu "71 frappements d'une chronologie du hasard. Ce qui m'interpelle est que le titre renvoie exactement au film. Nous allons voir 71 fragments d'une chronologie du hasard. Ce sont des fragments de vie, des scènes de vie où la routine s'installe et se déploie tout au long du film où le hasard est maître mot. Ce sont la vie fragmentée de personnages (deux étudiants tentant de résoudre une énigme avec des bouts de papier, un couple cherchant à adopter, un enfant qui tente de survivre dans la rue, un couple avec un bébé, un viel homme qui vit la sédentarité). Hanecke filme une action, et passe à une autre vie. Ce que je savais : c'était qu'il y allait avoir la retranscription d'une folie meurtrière, deuxièmement : ses existences risquaient de se croiser ce qui à été le cas. Ça a été une temporalité qui m'a permis de vivre avec les acteurs, de vivre ses histoires. Hanecke c'est se jouer de nous. La scène de meurtre vient couper court à ses vies là, Hanecke suppose le meurtre par le sang qui jaillit d'un homme, les actions s'arrêtent net, nous avons vécu avec ses personnages, et nous mourrons aussi avec ses derniers. Le tout est entrecoupé d'infos télévisés où la guerre est omniprésente. Comme s'il y avait la vie rationnelle, et l'irrationalité de la guerre au sein de ses vies là. Projet cinématographique ambitieux du fait du montage très singulier, mais le pari est gagné, je me suis laissé transporter.

Alexei-Ivanovich
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le 30 avr. 2024

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