9 semaines ½ reste un film marquant de son époque, sensuel sans être vulgaire, porté par la tension électrique entre Kim Basinger et Mickey Rourke. Adrian Lyne filme le désir avec une lenteur et une élégance qu’on ne retrouve plus aujourd’hui — rien à voir avec la provocation creuse de certains films récents comme Babygirl.
La bande originale est sans doute ce qu’il y a de plus inoubliable : “Slave to Love” de Bryan Ferry, en particulier, enveloppe le film d’une aura de douceur brûlante. On y sent le romantisme d’une autre époque, où la sensualité passait par le regard, la musique, le geste.
Mais malgré cette esthétique soignée, l’intrigue finit par s’essouffler un peu, et l’émotion peine à suivre l’intensité du style.
6/10, pour la beauté des images, la musique culte… et Kim Basinger, tout simplement magnétique.